©T. Faatau / Outremers360- Bernard Cazeneuve et Ericka Bareigts en novembre dernier
Le Premier Ministre Bernard Cazeneuve a abordé lors du Conseil des Ministres l’installation d’un comité de suivi à deux niveaux pour mettre en place les propositions actées par le plan d’urgence.
Dans un courrier qu’il a adressé au préfet de la Guyane Martin Jaeger, Bernard Cazeneuve a acté la mise en place d’un comité de suivi en Guyane. « Ce comité de suivi et de mise en oeuvre aura un rôle stratégique dans les semaines et les mois à venir. Il aura également pour rôle d’assurer une parfaite transparence dans la mise en oeuvre des engagements pris. Dans un second temps, il aura fonction d’examiner l’articulation entre le plan d’urgence pour la Guyane, le Pacte d’avenir et la préparation du plan de de convergence qui sera adopté », précise le document.
Ce comité de suivi sera de deux niveaux. Un premier institué au niveau national comprenant les membres des différents ministères présidé par l’ancien préfet de Guyane, Jean-François Cordet. Ce comité national sera placé sous l’autorité du Premier Ministre. Un second comité local prendra place à Guyane sous l’autorité du Préfet de Guyane. Ce dernier réunira l’ensemble des services de l’Etat, des parlementaires, des exécutifs locaux, des responsables des forces économiques et sociales et des membres du collectif. Bernard Cazeneuve a précisé que ce comité devra s’installer avant le 20 avril au plus tard.
Cette décision fait suite à l’allocution diffusée en Guyane de la Ministre des Outre-mer le 9 avril 2017. Ericka Bareigts y avait annoncé la tenue rapide du comité de suivi et appelé à la levée des barrages pour permettre la reprise de l’activité économique. Un engagement que la Ministre des Outre-mer avait pris en Guyane devant les membres du collectif et tenu à son retour à Paris.
En Guyane, les divergences entre les pro-barrages et les anti-barrages se creusent. Une seconde marche à l’appel du collectif « Pou Lagwiyann circulé » s’est tenu aujourd’hui à Cayenne. Comme la veille, les manifestants ont demandé la levée des barrages et la mise en place d’une « autre forme de mobilisation ».
Le collectif « Pou Lagwiyann dekolé » qui pilote le mouvement depuis trois semaines a annoncé qu’il s’exprimera en fin de cette journée par communiqué sur la poursuite du mouvement.