Contrats aidés: Six députés de La Réunion réclament « un moratoire sur les contrats aidés »

Contrats aidés: Six députés de La Réunion réclament « un moratoire sur les contrats aidés »

Six députés de La Réunion ont réclamé vendredi, dans des lettres adressées aux ministres du Travail et des Outre-mer, un « moratoire » sur le nombre de contrats aidés dans l’île, afin qu’il reste au même niveau que 2016, à l’instar de ce qu’ont obtenu la Martinique et la Guadeloupe.

« En 2016, 24.000 contrats aidés avaient été signés pour permettre l’insertion économique et sociale des Réunionnais. Pour l’année 2017, une baisse de 20% des contrats aidés est prévue par rapport à 2016. En 2018, nous ne savons toujours pas quel va être le chiffre retenu par le gouvernement, si ce n’est qu’il sera en nette baisse par rapport à 2016 », dénoncent les députés Ericka Bareigts (Nouvelle gauche) David Lorion (LR), Nathalie Bassire (LR), Nadia Ramassamy (LR), Huguette Bello (PC) et Jean-Hugues Ratenon (LFI).

Or, le préfet de Martinique et une délégation de syndicats et de maires de l’île ont signé fin septembre un accord entérinant le maintien des contrats au niveau prescrit en 2016, « jusqu’à la mise en place d’un dispositif plus satisfaisant pour l’emploi durable des personnes concernées » avec un taux de prise en charge identique », soulignent-ils. Et une décision similaire a été prise pour la Guadeloupe « afin de respecter le principe d’équité entre territoires ».

Il va de soi que nous approuvons ces deux accords. Il nous paraît nécessaire et légitime que ce principe d’équité soit étendu aux territoires et aux populations qui souffrent d’un taux de chômage particulièrement important », insistent les signataires.

« C’est pourquoi nous vous demandons d’appliquer également un moratoire pour les contrats aidés de La Réunion, jusqu’à ce qu’un nouveau dispositif satisfaisant soit créé », ajoutent-ils.

La Réunion connaît un taux de chômage plus de deux fois supérieur à la moyenne nationale (22,4% en 2016), rappellent-ils, et 40% des Réunionnais vivaient sous le seuil de pauvreté national en 2014, selon l’Insee. Mais reconnaissant que « l’utilisation des contrats aidés est susceptible d’être perfectionnée », ils proposent « que la gestion de cette enveloppe, et notamment le recrutement des personnes, puisse être confiée à Pôle emploi ».  Dans un autre courrier, adressé au préfet de La Réunion et signé également par le septième député de l’île, le MoDem Thierry Robert, ils lui demandent de « communiquer » le nombre de contrats aidés signés en 2017, et « l’enveloppe prévue pour la fin de l’année sur l’ensemble de l’île de La Réunion ».

Avec AFP