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Ce mercredi 31 janvier, l’ancienne Ministre des Outre-mer et actuelle députée de La Réunion, Ericka Bareigts, a expliqué son choix de soutenir le candidat Olivier Faure à la présidence du Parti socialiste. La place des Outre-mer au sein du parti à la rose fut notamment la condition de ce soutien au Président des députés Nouvelle Gauche au Palais Bourbon.
« Il faut affirmer certaines choses sur la place des Outre-mer au sein du Parti socialiste », a dit l’élue Nouvelle Gauche, ancienne locataire de la rue Oudinot. Regrettant le peu d’enthousiasme des élus hexagonaux concernant les débats ultramarins à l’Assemblée nationale, Ericka Bareigts constate un entre soi : « nous sommes entre nous, les Outre-mer parlent entre eux ». « Nous sommes une part de la Nation », défend-elle, « il faut que les Outre-mer parlent à la Nation et que la Nation parle aux Outre-mer ». « Nous représentons les réalités des territoires », ajoute-t-elle.
Ericka Bareigts plaide notamment une inscription des Outre-mer à l’ordre du jour des Conseils nationaux du Parti socialiste et défend une « autonomie des fédérations ultramarines » afin de « décider de nos lignes politiques sur nos territoires ». Il s’agissait notamment des conditions pour qu’Ericka Bareigts soutienne un candidat à la tête du parti. Conditions qui ont eu une écoute favorable de la part d’Olivier Faure, député de Seine-et-Marne et Président du groupe Nouvelle Gauche.
Contre la « liste nationale »
Outre la Présidence du Parti socialiste, Ericka Bareigts souhaite, en apportant son soutien à Olivier Faure, peser dans le débat des élections européennes. La députée de la 1ère circonscription de La Réunion affiche une réserve face au nouveau mode de scrutin de « liste nationale ». « C’est la perte de trois représentants ultramarins », souligne-t-elle, en énumérant les rendez-vous européens importants pour les Région Ultrapériphériques et les PTOM à l’horizon 2020.
Lors de cette conférence de presse organisée en amont des questions au gouvernement, Ericka Bareigts s’est également exprimée sur le projet de loi formation-apprentissage, auquel elle souhaite apporter une dose de mobilité pour les apprentis ultramarins, en mettant en place des conventions avec des grandes entreprises françaises basées dans les régions voisines aux Outre-mer afin que celles-ci accueillent des apprentis ultramarins.
En véritable « vigie d’application » de la loi Egalité réelle, Ericka Bareigts a répété son intention de veiller à sa bonne application. « Je suis ravie de constater que beaucoup de nouveaux députés sont des défenseurs pugnaces de la Loi EROM », a-t-elle souligné en citant les interventions de Jean-Hugues Ratenon, David Lorion ou encore, Moetai Brotherson sur la reconnaissance des CIMM dans le volet des fonctionnaires ultramarins affectés dans l’Hexagone. « Nous montons au créneau pour que les choses se fassent ». Un rapport de la députée Maina Sage est notamment en cour afin d’évaluer la mise en application de la loi publiée au Journal officiel en mars 2017.