L’université de Guyane est aujourd’hui sommée de régler 500 millions d’euros pour éponger une partie de la dette contractée par le CEREGMIA.
Les conseilleurs territoriaux de Guyane parlent d’une « injustice ». Dans une démarche de soutien à l’Université des Guyane, les 51 élus de la collectivité ont voté une motion contre le paiement d’une partie de la dette du CEREGMIA, ce laboratoire martiniquais rattaché à l’ancienne université des Antilles-Guyane et dont certains responsables sont soupçonnés de détournement de fonds. Pour Isabelle Patient, 3ème vice-présidente de la collectivité de Guyane, « on demande à l’Université de Guyane d’assumer des charges qui ne lui incombent pas ». Même défense pour Richard Laganier, président de l’Université de Guyane; « Les budgets liés au Ceregmia étaient totalement gérés aux Antilles (…) Je ne vois pas, d’un point de vue juridique et comptable en quoi l’ex-pôle universitaire de Guyane serait concerné dans la mesure où aucun compte financier et unité budgétaire n’était géré en Guyane », confie-t-il à Guyane 1ere. Les élus réclament un arbitrage de Paris sur ce dossier. L‘affaire CEREGMIA révèle ainsi un autre point sensible: celle de la scission budgétaire entre les trois anciens pôles universitaires de l’Université des Antilles-Guyane. Bien que l’Université de Guyane soit devenue indépendante depuis un an, la répartition des financements entre les trois entités universités n’est toujours pas réglée.