©Tahiti-infos
Le Président de la Polynésie française Edouard Fritch arrive en mission à Paris. Ce vendredi 17 mars, il signera une « convergence de vue » sur le projet d’Accord de Papeete, à l’Elysée avec le Président de la République. Néanmoins, cet accord-cadre sera conclu pendant la prochaine mandature.
Annoncé lors de sa visite officielle en février 2016 en Polynésie française, le Président de la République François Hollande ne verra finalement pas l’Accord de Papeete se conclure sous sa mandature, compte tenu des délais. En attendant, il signera, avec le Président polynésien Edouard Fritch, une « convergence de vue » sur ce projet d’Accord, ce vendredi à l’Elysée. L’Accord de Papeete sera ensuite présenté en l’état au gouvernement polynésien, puis soumis à l’avis du Syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française (SPC PF) et du Conseil économique social et culturel (CESC). La dernière étape sera un vote devant l’Assemblée territoriale de la Polynésie française avant d’être finalement mis en place par le prochain Président de la République.
23 pages, 60 mesures, trois grandes thématiques
En détail, le document fait 23 pages et se décline à travers une soixantaine de mesures réparties dans trois thématiques générales : « Renouveler le pacte républicain entre l’Etat et la Polynésie française » ; « Accompagner le développement économique et social » ; « Offrir des conditions de vie toujours plus favorables aux Polynésiens », rapporte Tahiti-infos. Dans la première thématique, on retrouve les mesures phares sur les conséquences du nucléaire comme la sanctuarisation de la DGA, ou « dette nucléaire », la mise en place d’un institut d’archives, d’information et de documentation sur la période historique des essais nucléaires ou encore, la révision du procès du premier député tahitien Pouvana’a a Oopa.
L’Accord de Papeete avait été annoncé par François Hollande lors de sa visite officielle en Polynésie française ©TNTV
Dans la seconde thématique, on retrouve plusieurs mesures inscrites dans la loi Egalité réelle en Outre-mer qui feront l’objet d’un plan de convergence, « d’une durée de 10 à 20 ans, en vue de réduire les écarts de développement, de revenus et de niveau de vie entre le territoire hexagonal et la Polynésie française ». La troisième thématique s’attaque à des mesures plutôt sociales et sociétales comme les réformes du système de santé polynésien, les politiques en faveur de la jeunesse, la réinsertion sociale et professionnelle, mais aussi la « transition écologique, énergétique et démographique avec le financement de programmes de logement social, de la transition numérique, d’ infrastructures et d’équipements touristiques ».
Outre la signature de cette « convergence de vue » de l’Accord de Papeete, le Président de la Polynésie française doit également rencontrer François Baroin, soutien de François Fillon et ancien secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, au QG de campagne du candidat Les Républicains. Vendredi 17 mars, il participera également au lancement de la cité des Outre-mer à la Villette en présence de la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts.
