Les îles Kerguelen dans les TAAF ©Sophie Lautier
Les Terres australes et antarctiques française (TAAF) ont été inscrite au Patrimoine mondial de l’Humanité, ce vendredi 5 juillet, lors de la 43ème session de l’UNESCO à Bakou.
Les 21 États membres du Comité du patrimoine mondial, réunis à Bakou, en Azerbaïdjan, ont décidé « à l’unanimité » d’inscrire le site au titre du patrimoine naturel, a expliqué Ségolène Royal, ambassadrice des Pôles, présente sur place. Il s’agit du 45e site français classé par l’Unesco et du 6e site classé au titre du patrimoine naturel, parmi lesquels le lagon de Nouvelle-Calédonie et les Pitons et Cirques de La Réunion.
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Nouveau site inscrit au #PatrimoineMondial de l’@UNESCO: Terres et mers australes françaises, #France ??. Félicitations ! ?
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— UNESCO en français (@UNESCO_fr) 5 juillet 2019
« Ce sont des territoires extrêmement riches en biodiversité au cœur d’un océan pauvre en biodiversité. C’est ce qui est le paradoxe et la fragilité de ces espaces. L’importance de ces zones riches et leur rôle dans la régulation du cycle du carbone qui contribue à la bonne santé de l’océan en général » avait indiqué Ségolène Royal lors d’une cérémonie de soutien à la candidature des Terres australes et antarctiques françaises au Ministère des Outre-mer.
Inscription des Terres et mers australes françaises au patrimoine mondial. La France remercie les États parties de leur soutien unanime #whc43 #worldheritage #RNNaustrales @Min_Ecologie @francediplo @lesoutremer @UICNfrance @UNESCO_fr @UNESCO pic.twitter.com/qMZDKy4vNq
— TAAF (@TAAFofficiel) 5 juillet 2019
La candidature des TAAF avait récemment été appuyée par L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Cet organisme a en effet émis un avis favorable pour le classement d’une partie des Terres Australes et Antarctiques Françaises au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’UICN décrit dans son avis ces territoires comme ayant une valeur universelle exceptionnelle, notamment en raison de leur biodiversité, leurs paysages et leur intégrité.
Heureuse et émue de recevoir à l’instant au nom de la ??,à Bakou,l’inscription au patrimoine mondial de la Réserve «Terres et mers australes françaises»
Le + grand sanctuaire d’oiseaux et mammifères marins.L’un des derniers espaces de naturalité au monde. Ma dl sur FB pic.twitter.com/sXyCggbsWt— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 5 juillet 2019
Basé au sud de l’océan Indien, le site candidat inclut l’archipel Crozet, les îles Kerguelen et Saint-Paul et Amsterdam, ainsi qu’une large partie des zones économiques exclusives (ZEE) de ces territoires, s’étendant ainsi sur près de 673 000 km2, essentiellement marin, qui correspondent au périmètre de la Réserve naturelle des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), l’une des plus grande aires marines protégées à l’échelle mondiale, créée en décembre 2016 par Ségolène Royal, alors ministre de l’Écologie.
Les terres et mers australes françaises comptent la plus forte concentration d’oiseaux marins au monde, la plus grande diversité d’oiseaux et mammifères marins, des paysages volcaniques prodigieux, et des eaux riches et diversifiées. Il s’agit du plus vaste bien inscrit au patrimoine mondial. Dans un communiqué commun, le ministre de la Transition écologique François de Rugy et la ministre des Outre-mer Annick Girardin ont salué cette inscription, qui « représente autant une grande responsabilité pour la France qu’une reconnaissance de la richesse de notre biodiversité. Sa préservation sur terre et en mer est une priorité pour le gouvernement », a assuré François de Rugy.
Cette inscription « permettra non seulement de mettre en avant l’exemplarité de la préservation de la biodiversité, mais aussi de garantir la réalisation d’activités durables, menées dans le respect des écosystèmes et des ressources naturelles », a souligné Annick Girardin. « C’est un grand bonheur », a déclaré Ségolène Royal, saluant « un signal très fort pour la préservation de la biodiversité », et « un coup de projecteur sur un des derniers espaces de naturalité du monde ».