Energies renouvelables : En Guadeloupe, le projet industriel de production d’électricité autour de la Soufrière fait débat

Energies renouvelables : En Guadeloupe, le projet industriel de production d’électricité autour de la Soufrière fait débat

© Fabien Salles / Parc national de la Guadeloupe

Un collectif de citoyens, appelé « Vigilance Soufrière» a décidé de faire front contre un éventuel projet industriel d’exploiter les ressources de la Soufrière.

C’est la découverture de la communication des conclusions d’une étude portant sur le perçage du massif de la Soufrière pour y produire de l’électricité géothermique qui a provoqué la levée de bouclier du collectif de citoyens « Vigilance Soufrière». Dans un communiqué intitulé « la Soufrière Awa», le collectif dénonce «une tentative d’agression envers la Vieille Dame». Il réclame le gel immédiat du projet, la communication de tous les documents y afférant mais également la participation du collectif aux travaux d’expertise en cours. Une démarche que le collectif « Vigilance Soufrière» explique par la volonté d’une indépendance énergétique qui rapporte aux Guadeloupéens.

Collectif Vigilance Soufrière

Produire de l’électricité à partir de l’énergie de la Soufrière n’est pas nouvelle. L’usine géothermique de Bouillante puise son électricité des vapeurs d’eau chaude dégagées par la Soufrière. Christian Anténor-Habazac, qui a été sollicité dans cette étude de faisabilité comme ancien directeur de l’observatoire volcanologique et sismologique de la Guadeloupe, a souligné le potentiel énergétique de ce projet. « Il est question de faire des études pour voir le potentiel énergétique de ces champs phréatiques sous pression et d’en voir la possibilité d’en tirer de l’électricité. Le gros avantage de cette production énergétique est qu’elle est très propre. La vapeur géothermique est une ressource naturelle qui ne va pas générer des problèmes ni dans la nature ni dans l’atmosphère» a indiqué Christian Anténor-Habazac au micro de RCI Guadeloupe. Pour Christian Anténor-Habazac, il est maintenant du ressort des élus, de faire en sorte que la Guadeloupe bénéficie des retombées.

Pour l’heure, ce projet est encore au stade d’études de faisabilité.«Une commission de suivi se réunit d’ailleurs régulièrement ces dernières années pour faire le point sur cette affaire. Ainsi, plusieurs organismes ont été sollicités afin d’émettre un avis. C’est le cas notamment du BRGM (le Bureau de Recherche Géologiques et minières) » précise RCI Guadeloupe. Seule certitude, la Région Guadeloupe a pour sa part émis un avis défavorable à ce projet industriel.