En cours de construction, le chantier de la future centrale à bioéthanol d’Albioma vient d’être certifié « Ecosite » le 8 juin dernier.
Albioma vient de recevoir le « label Ecosite » deux ans après le lancement de la construction d’une centrale thermique fonctionnant avec « un carburant vert » produit localement. Cette nouvelle usine appelée « BioTac » a pour objectif de renforcer la production énergétique dans le sud de l’île. D’une puissance de 41 mégawatt, cette turbine à combustion s’alimentera à partir du bioéthanol issu de la distillerie locale de la Rivière du Mât. « Le bioéthanol, qui sera fourni par notre partenaire la Distillerie Rivière-du-Mât, sera utilisé dans le mélange combustible à partir d’un niveau de production énergétique de 15 mégawatt », précisait en 2014 Jean-Charles Simonin, responsable du projet de « BioTAC ». Dans une deuxième phase, cette centrale électrique s’appuiera sur un biocarburant de 3ème génération. En effet, grâce à un partenariat avec la société réunionnaise Bioalgoastral, la nouvelle usine usera également du biocarburant produit à partir de micro-algues.
Située à Saint-Pierre, cette turbine à combustion, dont la mise en service est prévue pour janvier 2018, sera la première en France à fonctionner essentiellement avec de la biomasse, l’énergie-phare de la société Albioma qui vient de signer avec la Région Réunion, une convention pour la production de cette énergie jusqu’en 2019. La centrale BioTAC doit répondre aux besoins croissants en électricité du sud de l’île. A la Réunion, Albioma produit 60% de l’énergie disponible avec les deux centrales à charbon et à bagasse de Bois Rouge et celle du Gol et une puissance installée de 22 mégawatts en centrales photovoltaïques.
Qu’est-ce-que le label écosite ?
Lancé par Bouygues Construction en 2009, le label Ecosite certifie les constructions qui proposent des mesures innovantes et responsables pour diminuer l’impact écologique de leurs travaux et réduire les nuisances générées. Ce label est attribué après un audit mené sur la base de 11 thèmes : l’analyse des risques environnementaux du projet, la gestion des déchets, des produits dangereux, la diminution des nuisances sonores, la qualité de l’air, du milieu aquatique, le respect de la biodiversité, la diminution des consommations d’énergie, la propreté et le rangement, la communication et les situations d’urgence.