Mercredi 10 février, le Comité réunionnais de réduction du risque requin (C4R) s’est réuni afin d’évaluer l’année écoulée depuis la dernière rencontre survenue en 2015. Depuis, plusieurs dispositifs ont été mis en place comme les filets anti-squales à Boucan Canot et Roches Noires. D’autres communes sont intéressés par ces dispositifs et le C4R a annoncé la création d’un Centre de ressources et d’appuie (CRA).
Interdites depuis juillet 2013 après une série d’attaques mortelles, les activités nautiques ont pu reprendre sur plusieurs plages de l’île de La Réunion grâce à la mise en place de dispositifs de protection : filet anti-requins, vigies immergées ou en surface ou encore, pêche « très sélective » de requins. Les plages de Boucan Canot et des Roches Noires se sont ainsi équipées en filets anti-requins, avec en plus, une surveillance par drone pour Boucan Canot. Saint-Leu, Saint-Pierre, Trois Bassins et l’Etang Salé penchent aussi sur des systèmes de sécurisation de leurs plages, spécifiques à leurs environnement géographique. Le Préfet a d’ailleurs annoncé et confirmé la création d’un Centre de ressources et d’appuie (CRA), à disposition de l’ensemble des partenaires, afin de mobiliser les compétences locales et mettre en oeuvre un plan d’actions pluri-annuel entre 2015 et 2020. L’outil a également pour vocation de développer d’autres dispositifs innovants.
A Boucan Canot et Roche Noires, 2016 sera l’année des premiers bilans mais les filets anti-requins semblent y être une réussite. « Tous les ans, des études portant sur la diversité seront menées afin d’évaluer les impacts environnementaux des filets », indique Patrick Flores, adjoint au maire de Saint-Paul. Il poursuit, « Depuis deux ans que nous menons des observations dessus, nous n’avons constaté aucune raie ni tortue ». A Saint-Leu, on penche plutôt pour la surveillance des plages par drone, « jugé plus respectueux de l’environnement et qui a l’avantage d’être adaptable à la situation météorologique », selon ImazPresse Réunion. Par contre, hors de question de mettre en place des filets magnétiques à Saint-Leu. « Il n’est pas question que Saint-Leu devienne une zone d’expérimentation pour un dispositif sur lequel nous n’avons pas suffisamment de retours », souligne Christophe Mulquin, délégué à la mer et aux activités nautiques de Saint-Leu.