En pleine crise des Sargasses, les élus de la Collectivité territoriale de Guadeloupe ont été réunis en urgence, ce vendredi 25 mai, pour la 6ème conférence territoriale de l’action publique durant laquelle ils ont exigé un rendez-vous avec le Président de la République.
« Nous sommes là et nous prendrons nos responsabilités » a déclaré Ary Chalus, président de la Collectivité territoriale. Selon lui, le gouvernement ne prend pas au sérieux les problèmes ultramarins. « Je demande de sauver la population de Capesterre qui vie en permanence dans des émanations de gaz toxiques » a plaidé Maryze Etzol, médecin et présidente de la Communauté des communes de Marie-Galante. « Il faut évacuer la population qui vit dans ces sargasses », poursuit-elle. Adoptée à l’unanimité, une motion va être présentée au Président de la République. En cas de non réponse, les élus guadeloupéens annoncent une plainte contre l’Etat.
Ce jeudi, la ministre des Outre-mer Annick Girardin a assuré la « mobilisation (…) totale » du gouvernement sur ce sujet, en annonçant la réalisation d’un plan national sargasse, décliné en plan territoriaux, en présence du ministre de la Transition Écologique et Solidaire Nicolas Hulot et de la santé Agnès Buzyn. La veille, Nicolas Hulot, a reconnu que l’invasion des sargasses aux Antilles est « une calamité » dont le gouvernement n’a « probablement pas pris toute la mesure » a-t-il indiqué. Les deux ministres sont attendus aux Antilles vers les 10 et 11 juin.