COP 21 : En Afrique du Sud, des plantes résistantes à la sécheresse !

COP 21 : En Afrique du Sud, des plantes résistantes à la sécheresse !

Jill Farrant est convaincue, ses recherches pourront changer l’avenir de l’Afrique. La scientifique sud-africaine, fille de fermier, mène assidument ses recherches afin de créer une plante capable de résister à la sécheresse. Une nouvelle non sans espoir pour les fermiers africains, à quelques jours avant l’ouverture de la COP 21.

A l’âge de 9 ans, Jill Farrant découvre pour la première fois une plante « qui semble avoir le don d’immortalité » relaye TV5 Monde et l’AFP. Connaissant parfaitement les difficultés que rencontrent les fermiers africains, elle en fait son sujet d’étude en 1994 et en est devenue une des expertes mondiales. La plante en question fait partie d’une des 129 autres variétés de plantes « poikilohydriques« . En période de sécheresse, celles-ci paraissent mortes mais il suffit de quelques gouttes de pluie pour qu’elles reprennent vie. C’est en transmettant les gênes issues de ces plantes à d’autres plantes servant à l’agriculture, qu’elle espère les rendre résistantes à la sécheresse. Depuis quelques années, elle concentre ses recherches sur le teff, une céréale éthiopienne, comestible et consommée dans la région. Elle assure, à terme, que ces nouvelles plantes pourront aider les fermiers africains à « s’adapter aux changements climatiques et aux sécheresses à répétition ». Si ses recherches aboutissent, elle rejoindra le panthéon des scientifiques renommés ayant utilisé les plantes pour sauver des récoltes.

Le teff, une céréale éthiopienne, qui sert d'aliment dans la région depuis des siècles ©Annie et Jean-Claude Malausa / AFP

Le teff, une céréale éthiopienne, qui sert d’aliment dans la région depuis des siècles ©Annie et Jean-Claude Malausa / AFP

De grandes inquiétudes se tournent aujourd’hui sur le continent africain, en terme d’agriculture, et de réchauffement climatique : forte hausse des températures, démographie en hausse et ressources en eau à la baisse. Pour l’Océanie, il faudra alors faire face à la montée des eaux. Pour l’heure, tous les espoirs se fondent sur la Conférence mondiale sur le climat à Paris, COP 21, il faut que les Pays du monde entier limitent leurs émission de gaz à effet de serre. Autrement, la planète pourrait subir une hausse générale des températures de plus de 2°. Cependant, les populations semblent aussi contraintes à s’adapter à cette nouvelle donne climatique. Sur cette question, il existe en réalité deux écoles. La première semble se résigner à un irrémédiable changement, estimant que « les sols, les récoltes, les systèmes d’élevage doivent avoir la capacité d’affronter les changements drastiques du climat », affirme Rattan Lal, professeur en sciences des sols à l’université de l’Ohio. D’autres rappelant que « La sécurité alimentaire ne dépend pas que du climat, cela dépend des marchés, des prix et de l’accès à la nourriture pour les foyers », explique Jim Verdin, scientifique spécialiste de la sécheresse au centre d’études géologiques américain du Colorado. Pour Jill Farrant, qu’importe, « S’il ne pleut pas, tant pis, au moins leurs plantes ne mourront plusEt au moment où il pleuvra enfin, alors elles seront prêtes à renaître ».