La semaine dernière, une expédition à la voile au coeur de l’océan indien a été menée pour étudier la concentration de déchets en plastique présente dans cette zone.
Alors que 22 Etats ont signé durant la COP 21 une déclaration prenant en compte la cause de l’océan, une expédition a été menée durant quinze jours dans les eaux de l’Océan Indien. Après 1500 km parcourus, l’équipage de 5 personnes a relevé des échantillons d’un désastre écologique en mer mais également sur les plages inhabitées de Saint Brandon, un archipel situé à 650 km au nord-est de la Réunion. Des dizaines de déchets plastiques ont été observées, dérivant dans cette région. C’est la première fois que la pollution par le platisque dans l’Océan Indien est observée. On estime qu’en moyenne 280 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année.
A l’origine de cette expédition un projet « Défi Plastik » porté par Terra Océania, une association qui lutte pour la préservation de la nature et de la biodiversité. Défi Plastik a vu le jour suite aux différents voyages d’un photographe et skipper professionnel, Serge Leplege. Ce projet répond à une triple ambition. D’abord étudier afin de connaître la concentration de plastique et la localisation dans le gyre de l’Océan Indien. Ensuite, sensibiliser à la fois le public mais aussi les politiques sur la question de la pollution de la mer par cette matière. Une matière, responsable de la mort d’espèces marines comme les tortues qui confondent ces objets avec des méduses. Une sensibilisation qui s’effectue avec le support de photos, de la réalisation d’un film sur ce fléau. La troisième ambition est de déclencher une implication chez les jeunes comme les moins jeunes.
Une seconde expédition partira courant 2016 pour cette fois analyser et quantifier les micro-déchets sous la surface de l’eau dans cette zone. Présents dans les trente premiers mètres sous la surface, les micro-déchets forment la soupe de plastique. Ingérées par les animaux, ces micro-particules de plastiques peuvent se retrouver dans nos assiettes. À cet effet, une campagne de crowdfunding a été lancé sur une plateforme de donations. Les fonds récoltés permettront de financer l’analyse des données collectées, la réalisation d’un film et de supports pédagogiques pour sensibiliser le public.