La future Agence française de la biodiversité, qui doit voir le jour au 1er janvier 2017, accordera « une place importante » à l’Outre-mer, avec « au moins cinq ultramarins » dans son conseil d’administration, a annoncé mardi le secrétaire d’Etat chargé des relations avec le parlement, André Vallini.
Il répondait au député de Nouvelle-Calédonie Philippe Gomès (UDI), qui a interpellé la ministre de l’Environnement Ségolène Royal, faisant état « d’un certain nombre d’inquiétudes sur la place des Outre-mer au sein de l’Agence et de son organigramme ». M. Vallini a assuré qu’une « place singulière », une « place importante », serait « réservée à l’Outre-mer dans la gouvernance et dans les missions de l’Agence française pour la biodiversité (AFB), dont le démarrage sera effectif au 1er janvier 2017 ».
« Les différents bassins écosystémiques seront représentés dans son conseil d’administration, au moins cinq ultramarins y siègeront, dont au moins un parlementaire, et un représentant de la collectivité territoriale de Polynésie, y sera bien entendu représenté ». Il a souligné qu’un « comité d’orientations dédié à l’outre-mer » sera également créé au sein de l’AFB, qui pourra recevoir des compétences relatives à la biodiversité ultramarine ». Le gouvernement suit ainsi les recommandations proposées par Serge Letchimy et Victorin Lurel dans leur rapport sur les déclinaisons de l’Agence de Biodiversité dans les Outre-mer, remis en juillet 2015 à Ségolène Royal, la ministre de l’Environnement.
Enfin André Vallini a précisé que le conseil scientifique de l’AFB « comprendra une proportion significative de spécialistes de la biodiversité ultramarine », et que des agences régionales de la biodiversité pourront être créées « pour mettre en œuvre des politiques adaptées aux spécificités des territoires ultramarins ». Aujourd’hui, la biodiversité des Outre-mer représente 80% de la biodiversité nationale.
Avec AFP