Présidentielle 2017: Marine Le Pen entame une tournée à la Réunion et à Mayotte

Présidentielle 2017: Marine Le Pen entame une tournée à la Réunion et à Mayotte

Après les Antilles et Saint-Pierre-et-Miquelon, la Présidente du Front National se rendra dans l’Océan Indien dès le 26 novembre.  Elle débutera par la Réunion, quatre ans après son premier déplacement dans l’île.

Devant quelques médias ultramarins, Marine Le Pen a annoncé le 17 novembre dernier, qu’elle se rendra à la Réunion, du 26 (ou 27) novembre au 30, puis du 30 au 1er décembre à Mayotte. Un troisième voyage est prévu en Guyane,mais pour l’heure les dates ne sont pas confirmées. Par ces déplacements, la candidate à l’élection présidentielle souhaite « redonner de l’importance à l’outre-mer, souvent oubliée des gouvernements précédents ».  « J’accorde à l’Outre-mer un rôle extrêmement important. L’idée que l’Outre-mer est une danseuse de la République est stupide et méprisante », a assuré la présidente du Front National.

Pour la candidate, son parti a toutes les chances de s’imposer dans ces territoires qui votent régulièrement à gauche sur l’échiquier politique. « Débarrassés de la caricature de racisme, je suis sûre que nous sommes majoritaires en Outre-mer », a-t-elle dit. « Je suis souvent saisie par des compatriotes d’Outre-mer qui me disent on a envie de vous entendre » Selon elle, l’image du FN « a beaucoup changé, partout et aussi en Outre-mer ». Une nouvelle image qui ne passe pas chez certains. Elle a en effet regretté que de « petits noyaux d’activistes violents » l’empêchent parfois de se rendre sur certains territoires, par des manifestations virulentes. Lors de ces dernières à la Réunion (en 2012) et aux Antilles (en 2015), les visites de Marine Le Pen avaient été fortement huées et chahutées.

Ses premières propositions pour les Outre-mer

 Pour convaincre de nouveaux électeurs ultramarins, Marine Le Pen a énuméré quelques propositions. Elle a déjà annoncé son souhait de mettre en place « un ministère de plein exercice de la Mer et des Outre-mer ». Elle entend aussi « mettre en place des universités des métiers de la mer », « développer des zones ultramarines d’investissements prioritaires », « développer le patriotisme économique sur les produits ultramarins », avec un accès réservé à ces produits dans l’Hexagone. Pour lutter contre la vie chère en Outre-mer, elle veut étudier la possibilité que l’Etat prenne en charge les transports de produits de première nécessité en provenance de la métropole, et revoir le principe de l’octroi de mer. Des mesures qui faisaient déjà parties de son programme présidentielle de 2012. « Les Outre-mer, on est en train de les laisser mourir de loin, tranquillement. On a l’impression qu’on joue le pourrissement », a-t-elle déploré, se disant prête, sur place, « à rencontrer tout le monde et discuter de tous les sujets », y compris l’immigration. A Mayotte, confrontée à une immigration massive venue des Comores, mais aussi à la Réunion, ou en Guyane, « on a les futurs germes de conflits », prévoit-elle. « On met en place le caractère irrésistible de l’immigration. On ne peut pas jeter la pierre à ceux qui viennent. il faut couper les pompes aspirantes », ajoute Mme Le Pen.

Avec AFP