©Kadidia Nimaga / Présidence de la République
Deux jours après avoir rencontré Emmanuel Macron à Paris, le président de la Polynésie française, Édouard Fritch, a été diagnostiqué positif au coronavirus à son retour à Tahiti, a annoncé dimanche 11 octobre son service de communication dans un communiqué.
« Le président Édouard Fritch a été déclaré positif (…) à son retour de Paris », affirme le communiqué. « Par mesure de précaution et de protection, sa compagne, qui a voyagé à ses côtés, a également été testée et est négative ». Édouard Fritch (68 ans) a rencontré le président de la République jeudi, avant de reprendre l’avion le lendemain pour Papeete. Il a effectué un prélèvement samedi soir, « car il avait un peu de fièvre et des douleurs articulaires ». Le résultat s’est révélé « positif » dans la nuit de samedi à dimanche, a précisé le communiqué.
L’Élysée a déclaré lundi que le chef de l’État n’était pas « cas contact » à la suite de cette rencontre car les gestes barrières avaient été « scrupuleusement respectés » avec « le port du masque et la distanciation ». Lors de son séjour à Paris, Édouard Fritch a aussi rencontré le Premier ministre, Jean Castex, et le ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu, une semaine plus tôt, ainsi que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lundi 5 octobre et le ministre de la Santé, Olivier Véran. Le président polynésien était, à chacun de ses rendez-vous, accompagné par une délégation de ministres et parlementaires polynésiens.
Placé en septaine
Édouard Fritch « avait été déclaré négatif au test RT-PCR effectué à Paris, trois jours avant son départ », a rapporté son service de communication. C’est lors d’un nouveau test, effectué à Tahiti, qu’il a été déclaré positif. Il a été placé en septaine, un isolement de sept jours. Selon le communiqué, son état n’est « pas préoccupant ». Plusieurs ministres de son gouvernement, restés à Tahiti, ont aussi été diagnostiqués positifs ces derniers jours.
Selon les derniers chiffres communiqués par les services de santé vendredi, la Polynésie française a recensé 2 692 cas de Covid-19 depuis la réouverture des frontières, le 15 juillet, et déplore 10 décès. L’épidémie commence à toucher les îles éloignées de Tahiti, peu équipées en structures de santé. Un premier cas a été détecté dans l’archipel des Marquises, sur l’île de Nuku-Hiva, le 5 octobre.
Les élections sénatoriales, qui ont regroupé le 27 septembre à Papeete des grands électeurs venus de toutes les îles, ont pu participer à la diffusion du virus dans les archipels. Malgré les appels à respecter les gestes barrières, beaucoup d’élus se sont embrassés, comme le veulent les coutumes polynésiennes.
Selon le ministère de la santé local, le pic épidémique est attendu en janvier en Polynésie. Le centre hospitalier local peut accueillir jusqu’à 60 personnes en réanimation. Lors de la rencontre entre Emmanuel Macron et Édouard Fritch, le président de la République a annoncé qu’il comptait se rendre en Polynésie à la fin du premier trimestre 2021.
Avec AFP.