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Ce mardi 27 novembre, notre partenaire Caledonia a publié un webdoc sur le café calédonien : son histoire, intimement lié à la colonisation, ses volumes de production actuelle et les plans de relance entamés localement pour développer le produit. Retrouvez ici ce webdoc complet de la chaîne Caledonia.
En Nouvelle-Calédonie, l’histoire du café est liée à l’histoire de la colonisation. Ce sont les frères maristes qui en 1856 ont introduit la culture du café au Pays. Son apogée a été atteinte en 1939 avec 2350 tonnes produites, quasiment exclusivement pour l’exportation. Puis, pour des raisons économiques mais aussi climatiques et sanitaires, la production n’a plus cessé de décliner. Aujourd’hui, après un plan de relance, la production stagne à 6 tonnes annuelles dont 90% est issue de plants de robusta. Un arabica grand cru est cultivé en Province Sud, le bourbon pointu aussi appelé café Leroy. Il permet à la Nouvelle-Calédonie de se distinguer sur des niches de marché haut de gamme. L’essentiel de la production est assuré par une trentaine de producteurs (25 en province Nord et 4 en province Sud) et le complément par une multitude de petits producteurs occasionnels de la côte Est de la province Nord.
« Venez planter du café en Calédonie ! »
C’est ainsi que s’adressait l’administration aux futurs colons pour les inciter à venir s’installer en Nouvelle-Calédonie.
Café à tout prix
Le projet comportait un double objectif : d’une part, le renforcement de la présence française dans cette partie du monde et, d’autre part, l’établissement d’une petite France australe, rurale et démocratique, dont le support matériel et économique serait une caféiculture familiale permettant l’enracinement d’une petite paysannerie française nombreuse et prospère. Pour favoriser l’entrée des populations des tribus dans l’économie marchande, l’administration lança, vers les années 1930, une politique volontariste de « caféries » sous ombrage en milieu kanak : avant de procéder à « l’opération café » visant à planter du « café soleil ».
L’histoire du café, l’histoire des communautés
Sous l’impulsion du gouverneur Feillet à partir de 1890, la filière café calédonienne va se développer. Convaincus que la fortune les attend dans notre pays, 1500 colons libres, soit environ 700 familles, vont se lancer dans cette aventure loin, très loin de leur terre natale. Mais dès leur arrivée, sur notre territoire, les difficultés commencent… Ces volontaires découvrent l’immensité du travail qui les attend. Pour se faire aider dans leurs cultures, ils feront appel, dès 1896, à une main d’œuvre réputée pour son sérieux et son obéissance : les Javanais, des agriculteurs, spécialistes de la riziculture. Ces derniers se verront proposer des contrats d’engagés pour une durée de 5 ans renouvelable.
Dans l’émission « Sur les traces du passé » Duke Menango nous raconte l’histoire du café en Nouvelle-Calédonie:
Café : une piste de développement à cultiver ?
Aujourd’hui, la province Nord mène une politique de relance de la culture du café en tenant compte de la coutume kanak, de son organisation sociale et foncière. La côte Est regroupe l’essentiel des producteurs de robusta pratiquant une récolte manuelle sur de petites parcelles.
L’éco-musée de Voh
Depuis 2010, le café Calédonien à son éco-musée à Voh. Le public peut y découvrir la fabrication traditionnelle du café. Il a été créé par l’association Patrimoine et histoire de Voh dans le but de protéger et de valoriser l’ensemble du patrimoine culturel et naturel de la commune. Cédric s’y était rendu pour un numéro de Wéari consacré à la production de café « à l’ancienne » !
