Rachat de Vindémia par GBH: L’Autorité de la Concurrence va enquêter à La Réunion en envoyant des rapporteurs

Rachat de Vindémia par GBH: L’Autorité de la Concurrence va enquêter à La Réunion en envoyant des rapporteurs

© Groupe Vindémia

L’Autorité de la concurrence a annoncé dans un communiqué le déplacement de rapporteurs à La Réunion. Ils seront chargés d’examiner le dossier de rachat de Vindémia par le groupe Bernard Hayot.

Nouveau chapitre dans l’affaire du rachat du groupe Vindémia par le groupe Hayot. Le gendarme de la concurrence a annoncé l’envoi de rapporteurs à La Réunion pour étudier de plus près ce « qui constitue à ce jour la plus grosse opération de fusion-acquisition, en termes de chiffre d’affaires, jamais examinée par l’Autorité en outremer ». Les rapporteurs seront présents dans l’île au cours du mois du novembre prochain afin d’auditionner les opérateurs économiques et les acteurs concernés par cette concentration. L’Autorité de la concurrence indique se saisir ce dossier au titre du contrôle des concentrations tout en précisant «qu’ à ce jour, aucun dossier de notification de l’opération n’a été présenté à l’Autorité»

L’Autorité a notamment prévu de rencontrer des représentants de l’Observatoire des Prix des Marges et des Revenus (OPMR), de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Dieccte), de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), ainsi que les principaux concurrents distributeurs et fournisseurs des parties et les représentants d’associations de consommateurs.

Le 22 juillet 2019, Groupe Bernard Hayot (GBH) a annoncé avoir signé un accord en vue de l’acquisition de la société Vindémia, qui regroupe les filiales du groupe Casino (Jumbo, Score, Vival…) à La Réunion, Mayotte, Madagascar et Maurice. Une offre fortement dénoncée par les acteurs de la distribution et élus locaux, qu’ils qualifient de « mainmise sur l’économie réunionnaise».

A l’occasion de cette visite, L’Autorité de la concurrence a indiqué qu’elle présentera son avis sur l’outre-mer en discutant avec ses interlocuteurs des constats et des propositions qu’elle a identifiés. Selon l’examen effectué, elle pourra donner lieu à une autorisation avec ou sans engagements si l’opération de rachat ne pose pas de difficultés de concurrence particulières ou si les engagements présentés par les parties remédient totalement aux problèmes constatés. Si un doute sérieux d’atteinte à la concurrence subsiste au terme de cette phase, l’Autorité peut ouvrir une phase 2, afin de procéder à une analyse approfondie de l’opération. À l’issue de cet examen (en principe 65 jours ouvrés à compter de l’ouverture de la phase 2), l’Autorité rend une décision collégiale qui peut, soit autoriser l’opération sans conditions particulières, soit l’autoriser sous réserve d’engagements ou d’injonctions, soit l’interdire.