Rachat de Vindémia par GBH: Le Groupe réunionnais Caillé souligne la possibilité d’une « alternative réunionnaise»

Rachat de Vindémia par GBH: Le Groupe réunionnais Caillé souligne la possibilité d’une « alternative réunionnaise»

© Groupe Vindémia

L’annonce du rachat du groupe Vindemia par le consortium antillais le Groupe Bernard Hayot continue de faire débat à La Réunion. Ce lundi 9 septembre, François Caillé, PDG du Groupe Caillé s’est exprimé dans le Quotidien de La Réunion. Ce dernier demande à l’Autorité de la concurrence d’annuler la vente des Jumbo et Score «afin de permettre à ce consortium réunionnais de revenir dans la course».

« Le rachat de Vindémia par Hayot est une catastrophe pour l’économie locale et on ne doit pas l’autoriser» explique François Caillé dans les colonnes du Quotidien de La Réunion. «C’est une problématique de domination économique par un groupe déjà puissant sur ce territoire, qui a des positions anormalement élevés dans beaucoup de secteurs économiques et qui demain va renforcer sa position avec le rachat de Vindémia» poursuit le PDG du groupe Caillé, propriétaire des enseignes Leader Price dans la grande distribution à La Réunion. Malgré la volonté de Stéphane Hayot de rassurer, le rachat de Vindémia par le groupe antillais fait couler beaucoup d’encre depuis le mois de juillet.

L’homme d’affaires suggère à l’Autorité de la concurrence d’annuler la vente des Jumbo et Score afin de permettre à ce groupement réunionnais de revenir dans la course.François Caillé plébiscite « une alternative réunionnaise» à ce rachat. Le PDG du groupe Caillé explique qu’un dossier de reprise a été déposé l’an passé par les responsables locaux des enseignes Leader Price, Leclerc et U. Une proposition qui a été rejetée car il ne présentait pas toutes les garanties financières.

Ericka Bareigts souhaite un moratoire

Après la lettre commune des parlementaires réunionnais et deux Présidents des collectivités locales, la députée Ericka Bareigts sensibilise à nouveau le gouvernement sur ce rachat dans un communiqué.

Elle a appelé à «l’ouverture d’un moratoire sur l’ouverture de grandes surfaces à La Réunion et à favoriser un nouveau modèle de commerce de proximité». Selon la parlementaire, « Il convient également que le gouvernement veille à faire appliquer les lois concernant l’Outre-mer existantes qui permettent par exemple de développer la concurrence pour éliminer les situations de monopole et d’oligopole qui freinent nos possibilités de développement».

Ericka Bareigts invite aussi le monde économique réunionnais à poser des actes forts dans le but de créer « un projet commun pour faire entrer La Réunion dans la compétition mondiale». «La grande distribution à La Réunion doit prendre des engagements vis à vis des Réunionnais(…). Nous attendons concrètement des actes forts de ces acteurs économiques réunionnais. Par exemple, une charte d’engagement éthique et durable, cosignée avec les citoyens et les associations de consommateurs, pour faire une place plus grande à notre production locale. (…) Le monde économique doit pouvoir également le faire et montrer sa capacité à se dépasser pour l’intérêt à long terme du territoire de La Réunion.