Lors de la deuxième lecture à l’Assemblée nationale du projet de loi de finances 2020 le 17 décembre, les députés ont adopté les amendements sur l’expérimentation des zones duty-free et la prise en charge du dépistage sanguin du chlordécone. Des adoptions unaniment saluées par les parlementaires antillais.
«Victoire politique», «signal fort», les parlementaires ultramarins n’ont pas manqué de superlatif pour féliciter l’adoption à l’Assemblée nationale de ces deux mesures-phares du projet de loi de finances 2020 pour les outre-mer. C’est le cas des sénateurs Catherine Conconne et Dominique Théophile qui ont salué » un signal fort pour le développement économique» de la Guadeloupe et de la Martinique au sujet de l’expérimentation des zones de duty-free. Le Président de la délégation Outre-mer de l’Assemblée nationale Olivier Serva a également félicité l’adoption définitive de cet amendement tout en soulignant « le travail de conviction et d’explication des députés des Antilles et de Guyane ».
Pour rappel, cette expérimentation prévoit de permettre aux magasins agréés par l’administration et situés dans les villes portuaires de la Guadeloupe et de la Martinique vendre en exonération de TVA, d’octroi de mer et d’accises des marchandises qui sont emportées dans les bagages personnels des croisiéristes. Ce dispositif, créé pour une période expérimentale de 4 ans, vise également à rendre les territoires antillais plus compétitifs face à la forte concurrence exercée par les autres Etats de la Caraïbe dans le secteur de la croisière.
Ce 17 décembre, l’Assemblée nationale a également adopté l’amendement tendant à la prise en charge par l’Etat du dépistage du taux de chlordécone pour les populations de Guadeloupe et de Martinique. Un amendement préalablement porté par la Sénatrice de la Guadeloupe Victoire Jasmin. Elle avait souligné « un acte majeur pour la prévention des pathologies liés à la contamination durable» des sols tout en ajoutant que la « puissance publique doit prendre toute sa part afin d’agir en réparation du préjudice subi.
A l’Assemblée nationale, Olivier Serva a reconnu pour sa part une «victoire politique forte» qui s’inscrit « dans le prolongement de la reconnaissance par Emmanuel Macron de la responsabilité de l’Etat dans ce scandale environnemental et sanitaire.