Ports ultramarins: Entre environnement et économie, le tribunal administratif a tranché dans le contentieux du Grand Port de Martinique

Ports ultramarins: Entre environnement et économie, le tribunal administratif a tranché dans le contentieux du Grand Port de Martinique

Le tribunal administratif de Martinique a annulé récemment l’arrêté préfectoral autorisant le dragage des fonds marins en vue de l’extension du port de Fort-de-France. 

Le tribunal administratif de Fort-de-France a enjoint le Grand port maritime de Martinique à revoir ses travaux d’extension du terminal de la Pointe des Grives. Pour répondre aux nouveaux besoins suscités par l’ouverture du Canal du Panama, le Grand Port Maritime de la Martinique a lancé deux projets d’agrandissement: une extension de 3 hectares au sud-est du site et une de 9 hectares au nord-ouest. Pour cela, un arrêté préfectoral délivré le 10 octobre 2013 permettait « le dragage des fonds marins et l’extraction de matériaux issus de la caye de la Grande Sèche » .   Une opération remise en cause par l’association écologiste Assaupamar. Cette dernière saisit alors le tribunal administratif dénonçant l’impact environnemental et réclamant l’annulation de l’arrêté préfectoral. Une argumentation suivie par les magistrats.

 

 En conséquence, la direction du Grand port de Maritime a décidé d’utiliser des matériaux issus de carrières et non du dragage marin pour poursuivre ses travaux d’extension et accueillir les nouveaux porte-conteneurs. Un bon compromis pour assurer à la fois le respect de l’environnement, mais aussi l’apport économique de l’ouverture du canal de Panama pour le grand port de Martinique. La deuxième phase des travaux d’extension débuteront au cours de l’année 2017 pour une livraison un an plus tard.