Polynésie française : Un potentiel en terres rares « nuancé » selon l’IRD

Polynésie française : Un potentiel en terres rares « nuancé » selon l’IRD

Vendredi matin, l’Institut de Recherche et Développement (IRD) a présenté son expertise collégiale sur les ressources minérales profondes en Polynésie française, devant les autorités du Pays et de l’Etat. Résultats de l’expertise ? Un potentiel « nuancé » et une quantité de terres rares et de nodules polymétalliques insuffisante pour « présenter un potentiel économique ».

Teva Rohfritsch, ministre polynésien de l’Economie bleue, Patrick Howell, ministre de la Santé, Lionel Beffre, Haut-commissaire sur le départ et plusieurs élus de l’Assemblée territoriale ont assisté, vendredi matin, à la restitution de l’expertise collégiale dressée par l’IRD. Selon l’IRD, le diagnostique sur les ressources minérales profondes en Polynésie française est « nuancé ». L’Institut constate en effet « qu’il n’y a pas de terres rares ni de nodules polymétalliques en quantité suffisante pour présenter un intérêt économique en Polynésie française » mais souligne « le potentiel de classe mondiale des encroûtements polymétalliques riches en cobalt de la ZEE de la Polynésie française ». En d’autres termes, seuls les encroûtements polymétalliques, situés entre 800 et 4000 mètres de profondeurs dans les montagnes sous-marines, présenteraient un potentiel économique. Les encroûtements polymétalliques sont riches en cobalt et contiennent également du nickel, du manganèse, du titane et du platine.

Vendredi, l'IRD a présenté son expertise collégiale aux autorités gouvernementales polynésiennes et au représentant de l'Etat. Au micro, le ministre polynésien de la Santé, Patrick Howell ©Lucie Rabréaud / Radio 1 Tahiti

Vendredi, l’IRD a présenté son expertise collégiale aux autorités gouvernementales polynésiennes et au représentant de l’Etat. Au micro, le ministre polynésien de la Santé, Patrick Howell ©Lucie Rabréaud / Radio 1 Tahiti

Les scientifiques et le ministre de la Santé, Patrick Howell, ont néanmoins insisté sur les risques sanitaires et environnementaux liés à l’exploitation de ces minéraux. L’expertise collégiale apporte également un éclairage sur les compétences en matière d’exploitation de ces minerais et c’est la Polynésie française qui serait compétente sur l’ensemble des ressources minérales identifiées. Reste maintenant pour la Collectivité à « développer les connaissances » et « élaborer une vraie stratégie économique sur le long terme ». A noter que cette expertise menée par l’IRD a été conjointement commanditée par l’Etat et le Pays.