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Le Medef a demandé dimanche au gouvernement un plan d’urgence pour les entreprises sinistrées par la crise de l’eau à Mayotte, à la veille d’une visite de trois jours de la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts, rapporte l’AFP.
Dans un courrier adressé à la ministre, Thierry Galarme, président du Medef-Mayotte, a évoqué en particulier les difficultés de nombreuses entreprises de l’hôtellerie et du BTP. « Le problème de la pénurie d’eau à Mayotte comporte, au delà de la dimension sanitaire, une dimension économique forte: les hôtels-restaurants privés d’eau sont sinistrés, le BTP est au ralenti, d’autres secteurs sont également frappés », souligne-t-il.
« Quand les entreprises de la région parisienne ont été sinistrées par les inondations dues aux crues de la Seine (en juin 2016, ndlr), la solidarité nationale a joué à plein pour aider à leur redémarrage économique », a souligné Thierry Galarme, pour qui « le principe d’égalité voudrait donc que la solidarité Nationale s’applique aux entreprises de Mayotte victimes de la crise de l’eau ». La ministre des Outre-mer Ericka Bareigts se rend à partir ce lundi sur le territoire pour faire le point sur cette crise de l’eau, qui a conduit la préfecture de l’île à couper l’eau domestique deux jours sur trois dans huit communes du sud et du centre de l’île depuis la fin décembre.
Un plan d’urgence déjà signé
Le 27 février dernier, Moussa Mouhamadi Bavi, Président du Syndicat intercommunal de l’Eau et de l’Assainissement de Mayotte (SIEAM), Fabrice Richy, Directeur Outre-mer de l’AFD, Dominique Miraba, Directeur Outre-mer de la Caisse des Dépôts et des Consignations et Ericka Bareigts, ministre des Outre-mer, ont signé le « Plan eau Mayotte », destiné à faire face à la pénurie d’eau que subit l’île depuis décembre et « répondre de façon pérenne aux enjeux d’approvisionnement en eau » pour les « 30 à 50 prochaines années ». Il a notamment été décidé d’un approvisionnement en eau par tanker depuis La Réunion, la construction d’une usine de désalinisation et d’une troisième retenue collinaire ainsi que la réhabilitation de plusieurs forages. Grâce à un retour très timide des pluies, les coupures d’eau ont été légèrement allégées et interviennent un jour sur deux.
Thierry Galarme a rappelé par ailleurs que les entreprises de Mayotte avaient réclamé récemment la mise en place d’une zone franche économique pour relancer l’économie du 101è département français dans l’Océan Indien.