Numérique en Polynésie: Le CESC approuve la stratégie numérique du gouvernement polynésien

Numérique en Polynésie: Le CESC approuve la stratégie numérique du gouvernement polynésien

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Le Conseil économique, social et culturel (CESC) de la Polynésie française a approuvé le Schéma directeur d’aménagement numérique de la Polynésie française qui dresse la stratégie numérique des prochaines décennies pour les pouvoirs publics: augmentation de la concurrence, e-administration, école du code et télémédecine, rapporte Tahiti-infos.

Moins d’une semaine après la clôture du Digital Festival Tahiti, grand rendez-vous du numérique polynésien, le CESC a examiné et approuvé par 34 voix le Schéma directeur d’aménagement numérique de la Polynésie française, ce mardi 21 mars. Si le document ne précise pas « les aspects techniques et financiers », il dresse cependant la stratégie numérique de la Polynésie pour les décennies à venir: création d’une Agence Numérique pour « accompagner et réguler le marché », réduction de la fracture numérique, renforcement des infrastructures, baisse des coûts d’accès, mobilisation de la commande publique pour développer le haut débit, aide aux entreprises innovantes, développement de la télémédecine et de l’administration numérique ou encore, enseignement au numérique.

Elaboration du Schéma directeur d'aménagement

Élaboration du Schéma directeur d’aménagement numérique de la Polynésie française ©DGEN

« On ne peut qu’être favorable au Schéma directeur, c’est juste une feuille de route pour les 25 à 30 prochaines années, ensuite viendront d’autres documents pour préciser les aspects techniques et financiers », a expliqué Patrick Bagur, rapporteur du texte. « Le CESC note qu’il est regrettable que certaines de nos observations faites en 2007 n’aient pas été prises en compte, notamment lors de la pose du câble Honotua. Ça nous aurait fait économiser pas mal d’argent aujourd’hui et internet aurait pu être beaucoup moins cher. Honotua serait passé par les Marquises et par Rangiroa pour 2,5 milliards de plus. Et aujourd’hui ça nous aurait évité les sept milliards qui sont engagés pour construire le câble domestique ! Et nous aimerions que le câble qui devait aller du Chili à la Chine soit pris en compte dans ce schéma directeur, puisqu’il nous aurait coûté très peu d’argent et aurait été très important pour le développement », précise-t-il toutefois.

Globalement, « la transition numérique de la Polynésie est certes amorcée (…), mais se trouve bridée par le coût jugé souvent excessif des services de télécommunications. On notera cependant la forte appétence et des attentes de plus en plus directement exprimées par les citoyens. Beaucoup reste à faire même si le territoire affiche de réelles avancées », résume le CESC. Selon Tahiti-infos, ce schéma directeur est nécessaire pour l’obtention de nombreux fonds, qu’ils viennent de l’État, de la Caisse des dépôts et consignations ou d’autres instruments financiers.