©Présidence de la Polynésie française
La campagne de pose du câble sous-marin numérique Natitua a pris fin, ce lundi 1er octobre, au village de Taiohae (Nuku Hiva), dans l’archipel des Marquises, en présence de Tea Frogier, ministre en charge du numérique, et de Jacques Raynal, ministre de la Santé. Long de 2 800 km, ce câble dessert 10 îles de Polynésie et sera mis en service avant la fin 2018.
Ce second câble sous-marin en Polynésie, domestique celui-ci, relie désormais Tahiti à une partie des îles des archipels des Tuamotu et des Marquises. Dix îles sont desservies par le câble Natitua : Hao, Makemo, Fakarava, Arutua, Kaukura, Rangiroa, Manihi, Takaroa, Hiva Oa, et enfin Nuku Hiva. La campagne de câblage a démarré le 1er juillet dernier par l’atoll de Hao aux Tuamotu, avec le navire Îles de Batz, qui a posé 2 800 kilomètres de câble. A la fin de l’année, 22 000 habitants bénéficieront ainsi du haut débit grâce à cette infrastructure numérique qui permettra le développement de ces îles. 60 établissements scolaires, l’hôpital de Taiohae, et plus de 40 000 touristes auront aussi accès à Internet à haut débit grâce à cet équipement, indique la Présidence de la Polynésie française.
Par ailleurs, grâce au câble Natitua, dix autres îles sont aussi desservies par un réseau de faisceaux hertziens : Amanu, Faaite, Apataki, Tikehau, Ahe, Takapoto, Ua Pou, Ua Huka, Fatu Hiva et Tahuata. D’un montant de plus de 6,5 milliards Fcfp (environ 54,5 millions d’euros), ce projet d’envergure a été financé par l’Office des Postes et Télécommunications, le Fonds exceptionnel d’investissement (FEI), et a en outre bénéficié d’une subvention de l’État ainsi que de la défiscalisation nationale. « Le Pays a souhaité, à travers la réalisation de ce projet, réduire la fracture numérique entre les îles connectées à Honotua et les autres îles », indique encore la Présidence polynésienne. « Celui-ci va permettre de contribuer à leur développement économique et social, de favoriser le développement touristique, de diminuer le nombre d’évacuations sanitaires, d’améliorer la sécurité en mer (…), de développer la téléformation et la formation à distance, et de faire du numérique un outil de consolidation du système éducatif polynésien dans les enseignements de la primaire au lycée ».