Ce mardi 18 décembre, le câble sous-marin numérique et domestique, Natitua, est entré en service en Polynésie. Il doit apporter du haut débit dans 10 îles des archipels des Tuamotu et des Marquises, afin de réduire la fracture numérique avec l’île de Tahiti.
Après une installation de moins de trois mois, de début août à début octobre, le câble sous-marin numérique Natitua est entré en service, respectant ainsi les délais fixés par le gouvernement local. D’ores et déjà, le PDG de l’Office des postes et télécommunications (OPT), un des financeurs du projet, a lancé les offres commerciales, « les mêmes qui sont commercialisées sur Tahiti, Moorea, les Îles-sous-le-Vent ».Ce second câble sous-marin en Polynésie relie désormais Tahiti à une partie des îles des archipels des Tuamotu et des Marquises.
Dix îles sont desservies par le câble Natitua : Hao, Makemo, Fakarava, Arutua, Kaukura, Rangiroa, Manihi, Takaroa, Hiva Oa, et enfin Nuku Hiva. Dix autres îles des deux archipels seront raccordées au câble par un réseau de faisceaux hertziens, au premier semestre 2019. 22 000 habitants bénéficient ainsi du haut débit grâce à cette infrastructure numérique qui permettra le développement de ces îles. 60 établissements scolaires, l’hôpital de Taiohae, et plus de 40 000 touristes auront aussi accès à Internet à haut débit grâce à cet équipement, avait indiqué la Présidence de la Polynésie française à la fin de l’installation du câble.
Un projet de troisième câble est également en cours. Baptisé Manatua, il reliera la Polynésie aux îles Cook et au reste du Pacifique, jusqu’à la Nouvelle-Zélande. Ce câble aura notamment pour but de sécuriser la connexion du premier câble, Honotua, reliant Tahiti à Hawaii. Sa mise en service est prévue en 2020. Le gouvernement polynésien dit vouloir profiter de l’installation de ce câble pour étudier les possibilités d’un éventuel quatrième câble, entre Tahiti et l’archipel des Australes, à l’extrême sud de la Polynésie.