Nouvelle-Calédonie : En difficulté, Aircalin annonce une réduction de 20% de sa « masse salariale »

Nouvelle-Calédonie : En difficulté, Aircalin annonce une réduction de 20% de sa « masse salariale »

©Frenchpainter

En difficulté suite à la crise économique du Covid-19, la compagnie internationale de Nouvelle-Calédonie, Aircalin, a présenté un « plan de sauvegarde et de relance » comprenant notamment une réduction de 20% de sa « masse salariale ». 

« Nous allons discuter avec nos partenaires sociaux avec un objectif de 20% de réduction de la masse salariale », a déclaré Didier Tappero, Directeur général de la compagnie. Reconnaissant « un sujet difficile », il évoque une « amélioration de la productivité » et le « lancement d’un plan de départ volontaire » pour atteindre cet objectif prévu dans le volet « réduction des coûts » de ce plan. « Nous n’excluons pas le cas échéant de licenciements économiques si nous n’arrivons pas à atteindre notre objectif de diminution de 20% », a-t-il toutefois prévenu.

Avec une perte mensuelle de 800 millions de Fcfp par mois (6,7 millions d’euros) en raison de la crise économique liée au coronavirus, la compagnie entend également reporter les investissements, comme l’acquisition des nouveaux appareils. La compagnie a reçu en 2019 deux de ses quatre nouveaux Airbus commandés au constructeur européen : des A330neo. Les deux autres appareils, des A320neo, devaient arriver avant 2021. La compagnie va également supprimer ses rotations vers Melbourne et Osaka.

En 2019, la compagnie enregistrait un chiffre d’affaire de 19 milliards de Fcfp (près de 160 millions d’euros) et selon sa direction, il lui faudra quatre ans pour revenir à cette somme. En plus de ce plan de sauvegarde, la compagnie va faire appel à un prêt garanti par l’État à hauteur de 4,8 milliards de Fcfp et un prêt auprès de la Nouvelle-Calédonie, son actionnaire majoritaire, à hauteur de 2 milliards.

Interpellée ce mardi sur une aide de l’État aux compagnies ultramarines du Pacifique, la ministre des Outre-mer a assuré que le gouvernement accompagnerait ces compagnies en « responsabilité collective (…) avec l’ensemble des actionnaires », c’est-à-dire la Nouvelle-Calédonie pour Aircalin et la Polynésie pour Air Tahiti Nui.

Au-delà d’Air France, « nous accompagnerons les autres compagnies aériennes » a assuré Annick Girardin