Au-delà d’Air France, « nous accompagnerons les autres compagnies aériennes » a assuré Annick Girardin

Au-delà d’Air France, « nous accompagnerons les autres compagnies aériennes » a assuré Annick Girardin

©Christopher Liau / PYF Spotters

Interrogée lors de la séance des questions au gouvernement ce mardi 12 mai sur une éventuelle aide de l’État aux compagnies ultramarines du Pacifique, la ministre des Outre-mer Annick Girardin a assuré que le gouvernement les accompagnerait en lien avec les Collectivités. 

Interpellée au nom des quatre députés du Pacifique appartenant au groupe UDI-Agir, Annick Girardin a d’abord rappelé que les compagnies Aircalin et Air Tahiti Nui, respectivement compagnie de Nouvelle-Calédonie et Polynésie, bénéficient du Prêt garanti par l’État, à hauteur de 25% de leur chiffre d’affaire annuel. « Au-delà d’Air France, nous accompagnerons les autres compagnies aériennes », a cependant insisté la ministre des Outre-mer Annick Girardin.

« C’est une responsabilité collective », a-t-elle poursuivi, « nous devons aussi travailler avec l’ensemble des actionnaires », en d’autres termes, « les Collectivités territoriales ou plutôt, le ‘Pays’ en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie ». « Il y aura un groupe de travail qui sera mis en place très vite » a-t-elle encore assuré.

Pour rappel, le Syndicat des compagnies aériennes régionales et autonomes avait demandé une aide de l’État suite à l’aide de 7 milliards accordé à Air France. Une demande également faite par les Medef ultramarins. « Ces compagnies assurent quasiment seules la desserte et le désenclavement de nos territoires », a rappelé le député Paul Christophe au nom des députés Maina Sage, Nicole Sanquer, Philippe Gomes et Philippe Dunoyer.

« A titre d’exemple, Aircalin et Air Tahiti Nui représentent respectivement 80% et 60% du trafic international vers la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française » et « permettent d’alimenter l’industrie touristique et hôtelière, important ressort économique de nos archipels, notamment en Polynésie où le tourisme pèse 15% du PIB ».

« La faillite de ces compagnies constituerait un désastre économique et social. Leur survie revêt une importance stratégique pour la France et ces collectivités », a poursuivi le député. « Face à une perte d’activité de plus de 80% en 2020, chacun comprendra qu’elles ne s’en sortiront pas sans un soutien financier spécifique », même avec le PGE.