Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a présenté mardi un « plan de soutien conjoncturel » pour le secteur minier et métallurgique du nickel, poumon de l’économie locale en plein marasme.
Le Caillou, qui abrite un quart des ressource mondiales de ce minerai et trois usines métallurgiques, est frappé de plein fouet par la déconfiture des prix du nickel, qui ont perdu 40% en un an. « Ce plan est une réponse complète à la situation actuelle, » a déclaré à la presse Philippe Germain, président de l’exécutif. Il a souligné que ces initiatives faisaient suite à une réunion début février à Paris, sous l’égide de Manuel Valls, lors de laquelle élus locaux et Etat s’étaient engagés à soutenir la filière.
Le gouvernement va notamment « rééxaminer » les demandes d’exportation vers la Chine de minerai à basse teneur, à l’origine d’un conflit dur avec les camionneurs sur mines en août dernier, qui réclamaient ces ventes aux Chinois. Le plan comporte également un accord entre les mineurs pour fournir un appoint de 550.000 tonnes de minerai à l’usine off-shore en Corée du Sud, construite en partenariat par le géant Posco et la société minière de la province Nord.
Un Fonds nickel du gouvernement, qui possède 2 milliards (16 millions euros) dans ses caisses, va être sollicité « pour une prise en charge partielle des côtisations sociales » et « le financement des travaux » pour réparer les pollutions minières.
Avec AFP