De gauche à droite: Antonin Beurrier, président de Vale NC, Mark Travers, président VCL, Michel Lasnier, président SPMSC et Yves Roussel, administrateur Vale NC ©Outremers360
Ce lundi 29 avril à Paris, le président de Vale Canada Limited (VCL), Mark Travers, et le président de la Société de participation minière du Sud calédonien (SPMSC), Michel Lasnier, ont signé le nouveau pacte d’actionnaires qui lie VLC à l’usine Vale Nouvelle-Calédonie. Point important de ce nouveau pacte, l’effacement d’une dette de près d’un milliard d’euros.
Cela faisait depuis 2008 que ce pacte d’actionnaires, dont la première mouture a eu lieu en 2005, n’avait pas été révisé. « Il était temps à l’aube d’un nouveau projet, d’un nouvel élan pour Vale Nouvelle-Calédonie que nous révision ce pacte », admet Michel Lasnier. « À cette occasion, Vale Canada Limited a effacé une créance d’environ 250 millions de $ (environ 225 millions d’euros) sur la SPMSC, qui regroupe à la fois la province Nord, la province Sud via Promosud et les Loyauté ». Ajoutée à cette dette, une créance de 737 millions d’euros que devait Vale Nouvelle-Calédonie. En tout, ce sont donc environ 962 millions d’euros de dettes qui ont été effacées par Vale Canada Limited à travers ce nouveau pacte d’actionnaires.
Ce qui a guidé VCL à renouveler ce pacte et effacer les créances calédoniennes, « c’est le fait que cette usine, qui jusqu’à présent avait connu certaines vicissitudes, a maintenant un nouveau projet », précise Michel Lasnier. Ce nouveau projet comprend notamment la production de nickel et de cobalt pour le marché émergent des véhicules électriques et la mise en service d’ici la fin 2019 du projet Lucy qui vise à stocker les résidus à sec. « Je pense que nos amis canadiens ont bien compris qu’il fallait avoir des relations apaisées, tranquilles entre actionnaires ».
Selon Michel Lasnier, « Vale NC est une usine importante pour la Nouvelle-Calédonie, pour la province Sud évidement. Les politiques à la tête de la province ont mis tout leur poids dans la balance pour que cette usine revienne dans un nouveau schéma et ils accompagneront la nouvelle équipe de Vale NC. Et c’est surtout le projet qui est important pour toute la Nouvelle-Calédonie ». De son côté, Antonin Beurrier, président de Vale NC, a salué, à travers cette signature, une « relation entre actionnaires stabilisée, une gouvernance fluide et un soutien de l’ensemble des parties prenantes ». « C’est un jour heureux », ajoute-t-il, avec « un nouveau projet industriel et le soutien de nos actionnaires ».
Autre volet de ce nouveau pacte d’actionnaires ; « il y a également une restructuration du bilan de l’entreprise. On a reconstitué les capitaux propres, on a reconstitué la capacité à redistribuer des résultats en Nouvelle-Calédonie et le groupe Vale a revu tous les contrats intra-groupes que nous avions et qui vont augmenter de 4 milliards de Fcfp le résultat local de l’entreprise ». « Le plus dur reste à faire : réussir cette transformation industrielle avec tout le monde », poursuit Antonin Beurrier. Vale NC emploi 3500 personnes et presque 800 de plus avec le projet Lucy fin 2019. « Vale est un moteur de développement économique et social et tout notre challenge c’est de faire cela dans le respect des équilibres sociaux et culturels du pays sensibles et très particuliers », conclut le président de Vale NC.