Nickel calédonien : Le travail sur mine reprend à Kouaoua

Nickel calédonien : Le travail sur mine reprend à Kouaoua

©Claudine Wéry / AFP

« En dépit des dégradations commises sur l’outil de production », le travail sur mine a repris a repris à Kouaoua, a annoncé la SLN dans un communiqué. 

Dans la nuit de mercredi à jeudi, une quinzaine d’engins ont été incendiés, et des installations telles que la tête du convoyeur Serpentine ont été touchées sur le site minier de Kouaoua, appartenant à la Société le Nickel, filiale du minier français Eramet. « C’est un geste irresponsable que de s’attaquer à l’outil de travail. On voit un acte de destruction délibéré. Après avoir repris le travail il y a quinze jours, on a fait redescendre nos équipes, ce n’est pas possible », a déclaré, dans un entretien aux Nouvelles Calédoniennes, Dominique Katrawa, président du conseil d’administration de la SLN. « Il faut sauver la SLN, la situation est grave », poursuit-il.

« La réunion d’un comité extraordinaire a permis de faire le point sur la situation et en particulier sur des mesures de sûreté complémentaires », a également indiqué la SLN ce vendredi, annonçant également qu’une « cellule psychologique sera mise en place dès lundi matin ». Ce même vendredi a eu lieu le Conseil d’administration de l’opérateur minier, en présence de Christel Bories, PDG d’Eramet.

Ce site avait été bloqué durant près de 2 mois et demi par des jeunes des tribus environnantes qui dénonçaient les pollutions de l’industrie du nickel et n’a rouvert que fin octobre. Ils reprochaient notamment aux chefs coutumiers kanak d’avoir permis à la société d’exploiter trois nouveaux gisements. Depuis le début de l’année, le site minier a également subi des dégradations à une quinzaine de reprises.