La Société le Nickel (SLN) est sauvée, a déclaré le député et membre du Conseil d’administration du premier employeur de la Nouvelle-Calédonie, Philippe Gomes. En tout, la SLN reçoit 525 millions d’euros : 200 millions de la part de l’Etat et 325 millions de la part de sa maison-mère, le groupe industriel français Eramet.
C’est l’issue finalement heureuse de plusieurs mois de péripéties, depuis le début de la crise en janvier 2015 jusqu’à ce Conseil d’administration du 27 juillet. Promis en février lors du dernier Comité des signataires des Accords de Nouméa par le Premier ministre, puis réaffirmé lors de son passage en Nouvelle-Calédonie en mars, le prêt de l’Etat est finalement validé par le Conseil d’administration de la SLN, et s’élève non plus à 127 millions d’euros, comme cela été prévu si le prêt était contracté auprès de la STCPI, mais à 200 millions d’euros, et celui-ci sera directement prêté à la SLN. Ces 200 millions d’euros s’ajouteront aux 325 millions d’euros accordés par Eramet.
« C’est le bout du tunnel et beaucoup de Calédoniens en seront heureux », a déclaré Philippe Gomes. « La SLN dispose de la trésorerie nécessaire pour passer les années jusqu’en 2018 et c’est une bonne nouvelle ». Sur le site internet de son parti politique Calédonie Ensemble, Philippe Gomes détaille, « il appartient désormais à l’entreprise calédonienne de se mobiliser pour atteindre son objectif phare : un prix de revient en 2018 de 4,5 dollars la livre ( cash cost ) au lieu de 6 dollars actuellement soit 25 % de réduction. À ce niveau de prix la SLN ne perdra plus d’argent même quand les cours sont aussi déprimés qu’aujourd’hui ( 4,7 dollars ) ».
La SLN a effectivement mis en place un plan d’économie permettant de renforcer la compétitivité de sa production. Ainsi, ce plan aurait déjà permis une baisse de plus de 10% du coût de production du nickel, au premier semestre 2016. Mais l’objectif est d’arriver à une baisse des coûts de 25% par an en 2017, afin de permettre à la SLN de faire partie des producteurs les plus rentables de la planète. En attendant, les cours du nickel, au plus bas depuis 2015, ont amorcé une remontée « prometteuse » en juillet 2016.