« L’économie calédonienne est à genoux », déclare Xavier Benoist, président de la fédération des industries de Nouvelle-Calédonie

« L’économie calédonienne est à genoux », déclare Xavier Benoist, président de la fédération des industries de Nouvelle-Calédonie

Engagé dans un processus de déconfinement aménagé depuis le 20 avril, la Nouvelle-Calédonie est à l’heure du bilan. Dans une interview menée par nci.nc, Xavier Benoist, président de la fédération des industries de Nouvelle-Calédonie (FINC), est sans équivoque, « l’économie calédonienne est à genoux ».

Dans une interview menée par nci.nc, Xavier Benoist souligne que le secteur industriel calédonien aurait été moins impacté que d’autres secteurs. Il se félicite notamment de « la boîte a outils (d’aides, ndlr) mise en œuvre pour les entreprises calédoniennes », la qualifiant de « significative ». Mais à la question si cela est suffisant, il laisse l’avenir en décider. Pour lui, « demain ne ressemblera pas à ce que nous vivions hier ».

À l’instar du membre en charge de l’économie au gouvernement, Christopher Gygès, interviewé également par nci.nc le 23 avril, Xavier Benoist pose les jalons d’un après covid-19. Selon lui, « cette crise a mis en exergue des questions majeures qui se posent à notre modèle économique » avant de souligner que « l’économie calédonienne est à genoux à la suite de la première période, et une nouvelle période de confinement la mettrait à plat. Et la casse serait encore plus importante en termes de nombre d’entreprises ou d’emplois salariés ».

Le président de la FINC prône une « refonte du modèle économique calédonien ». Selon lui,  les « entreprises et les organismes pas capables de se réinventer vont disparaitre puisqu’on sait que les modèles d’approvisionnement, de distribution, de consommation sont modifiés aujourd’hui, et ce sont des vecteurs à prendre en compte pour réorganiser l’activité ».

Enfin, le président de la FINC appelle de ses vœux que « tout le monde se retrouve autour de la table pour dessiner un modèle économique et social que l’on veut développer ».

Amélie Rigollet