Yukiya Amano à Vienne en 2016 ©Roland Schlager
L’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) a conclu un accord avec la Communauté du Pacifique Sud (CPS) pour permettre aux micro-Etats de la région d’avoir accès à la technologie nucléaire pour leur développement, ont indiqué jeudi ses dirigeants.
« La technologie nucléaire est très efficace dans de nombreux domaines comme la santé, l’agriculture ou l’environnement. Des équipements sont nécessaires mais la formation est essentielle et nous sommes très heureux de travailler avec ces pays à la formation d’experts », a déclaré à la presse Yukiya Amano, directeur général de l’AIEA. Cet accord, formellement signé le 2 juin dernier au siège de l’AIEA à Vienne, a été présenté à Nouméa, à l’occasion de la 10éme conférence de la Communauté du Pacifique (CPS), principale organisation d’aide au développement de la région. L’événement a pour thème « Les partenariats innovants pour le développement durable ».
« Aujourd’hui compte tenu de l’importance des défis de développement des pays de la région, il fallait réfléchir autrement à nos partenariats. Avec l’AIEA, nous allons superposer les techniques scientifiques de pointe à nos techniques scientifiques conventionnelles », a déclaré Cameron Diver, directeur-général adjoint de la CPS. Les pays insulaires du Pacifique sont particulièrement exposés aux conséquences du réchauffement climatique telles que la montée du niveau de la mer, qui met en péril leur sécurité alimentaire et qui menace certains territoires de submersion.*
« La CPS a par exemple développé dans ses laboratoires une espèce de taro qui résiste à l’eau de mer. Avec les techniques de l’AIEA, nous allons pouvoir rendre cette espèce de taro également résistante à la sécheresse », a expliqué Cameron Diver. « Le programme définissant les projets d’application des technologies nucléaires est en cours d’élaboration », a-t-il également indiqué citant notamment l’amélioration de la qualité des sols, la lutte contre le cancer ou la traçabilité des pollutions marines.
En déplacement en Nouvelle-Calédonie, Annick Girardin, ministre des Outre-mer, a participé à l’ouverture de la 10éme conférence de la CPS, marquée par les 70 ans de l’institution, et a plaidé pour « l’intégration la plus large possible des collectivités françaises » du Pacifique dans leur environnement régional. La ministre a également assuré le soutien « inébranlable » de la France en faveur du développement des îles du Pacifique, et a tenu un discours axé sur « la lutte contre le changement climatique, la santé, la culture et les sciences ».
Avec AFP.