Annick Girardin en Nouvelle-Calédonie : La ministre assure le soutien « inébranlable » de la France au développement des îles du Pacifique

Annick Girardin en Nouvelle-Calédonie : La ministre assure le soutien « inébranlable » de la France au développement des îles du Pacifique

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Actuellement en visite en Nouvelle-Calédonie, la ministre des Outre-mer Annick Girardin a assuré, ce jeudi 27 juillet à Nouméa, les dirigeants des pays insulaires du Pacifique de « l’engagement » et du « soutien inébranlable » de la France, en faveur du développement durable de leurs territoires.   

« La France est un Etat du Pacifique. Nous avons toujours été et nous demeurerons l’un de vos plus fidèles alliés », a déclaré la ministre des Outre-mer, à l’occasion de l’ouverture de la 10ème Conférence de la Communauté du Pacifique (CPS), marquée par les 70 ans le l’institution régionale (voir encadré). « La France a une responsabilité particulière vis à vis de cette région du monde. Voilà en effet plus de deux siècles qu’elle est présente au sein de l’immensité du Pacifique par ses scientifiques et ses trois collectivités », a-t-elle également rappelé.

Vers un « partenariat de long terme » dès 2018 ?

Sa déclaration est intervenue alors que la Nouvelle-Calédonie prend pour la première fois, pour deux ans, la présidence de cette conférence, organe de direction de la CPS. Annick Girardin a également souhaité que la France et la CPS, principale organisation d’aide au développement de la région, « établissent dès le premier semestre 2018 un partenariat de long terme », avec des priorités dans « la lutte contre le changement climatique, la santé, la culture et les sciences ». Elle a aussi souligné que ce continent d’îles, que constitue l’Océanie, était la région « qui peut être la plus durement touchée par le mal de notre siècle, le réchauffement climatique ».

Les petits Etats insulaires sont particulièrement exposés aux conséquences du changement climatique, comme la hausse du niveau des océans et l’accentuation de certains phénomènes météorologiques extrêmes. Rappelant que la 23e conférence de l’ONU sur le climat sera organisée en novembre par Fidji, Etat insulaire du Pacifique. Annick Girardin a plaidé pour « de nouvelles initiatives » et pour une mobilisation « des financements privés promis » lors de la COP 21 en 2015 à Paris.

Nicolas Imbert, directeur de Green Cross France et Territoires, présent en observateur à la 10ème Conférence de la Communauté du Pacifique, s’est félicité « de l’ambition posée par la ministre Annick Girardin qui est de faire de la CPS l’outil de coopération pour un développement humain et écologiquement responsable, proche des populations, misant sur la jeunesse, et préparant la meilleure résilience possible de ces territoires du Pacifique Sud qui luttent quotidiennement contre les effets du dérèglement climatique ».

Avec AFP.

La Communauté du Pacifique :

Créée en 1947 par le traité de Canberra, la CPS, qui a son siège à Nouméa et qui célèbrera vendredi son 70e anniversaire, rassemble 22 Etats et territoires insulaires du Pacifique et quatre membres fondateurs que sont la France, les Etats-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Son budget annuel est d’environ 85 millions d’euros. De 2017 à 2019, la Présidence de la CPS sera assurée par la Nouvelle-Calédonie.

Encourager et renforcer la coopération internationale 

La Communauté du Pacifique se définit comme « une organisation intergouvernementale d’assistance scientifique et technique visant à soutenir le développement durable dans la région Pacifique ». Depuis ses origines, l’une des missions principales de la CPS est  « d’encourager et de renforcer la coopération internationale en promouvant le bien-être économique et social des populations » des pays du Pacifique. La CPS travaille en outre sur plus de 25 secteurs, parmi lesquels la pêche, la santé publique, les géosciences, l’énergie, le changement climatique, les droits de l’homme, les statistiques ou encore, la conservation génétique des plantes pour l’alimentation et l’agriculture.

©CPS

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Le thème principal de cette 10ème Conférence de la Communauté du Pacifique est l’émancipation économique des femmes Océaniennes. Pour l’occasion, la CPS met en avant, depuis ce lundi 24 juillet, 70 Océaniennes d’exception. L’opération durera 70 jours et aura pour point d’orgue la 13ème Conférence régionale sur la condition féminine et la 6ème Conférence régionale des ministres de la Condition féminine, prévues à Suva (Fidji) du 2 au 5 octobre 2017.

Les membres de la CPS :

La Communauté du Pacifique compte 26 membres, dont 22 Etats et territoires insulaires, ainsi que les 4 membres fondateurs restants que sont l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la France et les États-Unis. Lors du traité de Canberra de 1947, la CPS comptait alors six membres fondateurs, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ayant quitté l’institution régionale.

Les membres insulaires sont les suivants :

·         Îles Cook,

·         États fédérés de Micronésie,

·         Îles Fidji,

·         Guam,

·         Kiribati,

·         Îles Mariannes du Nord,

·         Îles Marshall,

·         Nauru,

·         Niue,

·         Nouvelle-Calédonie,

·         Palau,

·         Papouasie-Nouvelle-Guinée,

·         Pitcairn,

·         Polynésie française,

·         Îles Salomon,

·         Samoa,

·         Samoa américaines,

·         Tokelau,

·         Tonga,

·         Tuvalu,

·         Vanuatu,

·         Wallis et Futuna

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