Trois ans après la première édition, le Cluster GAT Caraïbes se tient depuis ce 2 mai en Martinique « La Caribbean Supply Chain », une conférence autour de la thématique de « La Grande Caraïbe connectée au Monde». Les différents acteurs de la supply chain ont rappelé la nécessité de favoriser les coopérations entre les différents ports de la Caraïbe. Un souhait que partage Jean-Rémy Villageois, le Président du directoire du grand port maritime de Martinique.
«On s’est retrouvé avec la Caribbean Shipping Association, la PIMAC qui répresente les petits ports de la Caraïbe. On s’est retrouvé entre 4 grands patrons de ports à échanger sur nos problématiques, sur nos soucis et surtout sur la nécessité de changer les choses, d’évoluer dans un monde qui ne nous attend pas» souligne Jean-Rémy Villageois, président du Directoire du Grand Port Maritime de Martinique.
Avec l’ouverture de la troisième écluse du Canal de Panama en 2016, les ports de la région font face à de nouveaux défis comme l’augmentation du volume d’échanges entre les Etats-Unis et l’Asie, la massification des échanges avec des porte- conteneurs de plus grande capacité. « La collaboration a toujours existé dans les idées, dans les souhaits, dans les voeux mais aujourd’hui elle devient nécessaire car il faut coopérer. Nous sommes dans une course aux infrastructures portuaires qui doivent se développer sinon périr» ajoute Jean-Rémy Villageois. «Les ports doivent s’unir pour donner une réponse globale et acceptable pour nos clients pour qu’il puissent travailler.Il y a des ateliers communs et des groupes de travail entre la France, la Barbade, la Jamaïque, pour développer des lignes, des horaires accessibles aux bateaux, pour le grand bénéfice des populations. Il est donc important de travailler ensemble, en réseau, afin de participer à cette croissance mondiale sans pour autant s’endetter et faire payer le prix de la dette à nos enfants»
Ouvrir la mer aux Martiniquais
Malgré ses nouveaux défis, le grand port maritime n’oublie pas sa mission première.« Notre travail essentiel est de servir les Martiniquais, d’ouvrir la mer aux Martiniquais, d’assurer les importations, les exportations, toutes choses nécessaires à la vie insulaire. Il faut savoir que 98% des biens en circulation passent par le port ».
Dans ce contexte, l’arrivée du nouveau porte-conteneurs Fort-de-France de l’armateur CMA-CGM est notamment un exemple fort pour le Grand Port Maritime de la Martinique qui voit ainsi sa capacité de chargement évoluer. « Le port ne peut se développer sans lignes maritimes et les lignes maritimes ne peuvent se développer sans port. Nous continuerons à travailler sur nos quatre secteurs différents secteurs».