Jacques de Châteauvieux risque de perdre le contrôle du groupe Bourbon

Jacques de Châteauvieux risque de perdre le contrôle du groupe Bourbon

©Bourbon

Les principaux créanciers de Bourbon ont annoncé ce mercredi avoir déposé une offre de restructuration financière impliquant la conversion de plus de la moitié de la dette en capital, pour détenir 93% du groupe de services maritimes pour l’industrie pétrolière.

Cette offre, valable jusqu’au 27 juin, «prévoit l’apport de nouvelles liquidités à hauteur de 120 millions d’euros et implique la conversion de plus de 1,4 milliard d’euros sur 2,7 milliards d’euros de dette du groupe Bourbon en capital de Bourbon Corporation», précisent les créanciers dans un communiqué. «Après l’opération, l’ensemble des créanciers et loueurs de navires», qui représentent 75% de sa dette et comprennent notamment BNP Paribas, Crédit Mutuel Alliance Fédérale, Natixis et Société Générale, «détiendraient 93% du capital de Bourbon Corporation», poursuivent-ils. «Cette réduction de plus de la moitié de l’endettement du groupe Bourbon et l’apport de nouvelles liquidités par les principaux créanciers permettraient de préserver l’emploi et l’outil industriel ainsi que la mise en oeuvre par le groupe Bourbon de son plan d’actions», ajoute le document.

Le groupe est actuellement contrôlé par son président, Jacques de Chateauvieux, qui détient plus de 50% du capital via sa holding Jaccar. Le directeur financier de Bourbon, Thierry Hochoa, avait indiqué mi-mars qu’il espérait boucler la restructuration financière du groupe d’ici à l’été après avoir reçu plusieurs offres «prévoyant notamment de nouveaux financements et une réduction de la dette, avec pour certaines d’entre elles une conversion d’une partie de la dette en capital».

Une annonce qui permettrait de donner un nouveau souffle au groupe réunionnais, fragilisé par la réduction drastique des investissements de ses clients ces quatre dernières années. Pour rappel, le groupe fondé par Jacques de Chateauvieux emploie 8.200 personnes dans le monde.

Avec AFP