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Durant les deux jours de travaux sur la coopération transfrontalière entre la Guyane et le Brésil, la question de l’ouverture Pont de l’Oyapock a été mentionnée. La circulation des personnes pourrait être effective dès le mois prochain.
Une ouverture partielle de cet édifice reliant Saint-Georges de l’Oyapock en Guyane et Oiapoque, côté brésilien, pourrait intervenir dès le 16 janvier prochain. Pour les autorités présentes lors de cette 10ème commission mixte de coopération transfrontalière France-Brésil, il s’agit de « vérifier le bon fonctionnement du matériel ». Pour l’instant, seules les personnes pourront profiter de cette ouverture partielle de l’Oyapock. L’échéance pour le transit commercial reste sans réponses. En cause, le tarif des assurances trasnfrontalières, jugé trop élevé par les autorités brésiliennes. En attendant l’ouverture du pont sur l’Oyapock, les marchandises passent aujourd’hui exclusivement par la voie fluviale, faute de voie de circulation terrestre. Elles sont contrôlées à leur arrivée à l’embarcadère par les services de douanes, et soumises à tous les droits et tarifs douaniers applicables. Autre interrogation : la date de l’inauguration officielle de la structure qui se fait également attendre.
Cette réunion placée sous le thème de « Renforcer l’attractivité de la Guyane et de l’Amapa », a abordé les questions de sécurité et de défense, du développement des échanges et l’attractivité régionale mais aussi le développement humain et le cadre de vie. Selon la Préfecture, cette 10ème commission est « l’occasion de réaffirmer une volonté commune de créer les conditions propices au développement des régions de la Guyane et de l’Amapa, de la France et du Brésil. ».
Les relations entre la Guyane et la région brésilienne de l’Amapa
La coopération transfrontalière repose sur l’accord-cadre de coopération du 28 mai 1996. Elle est évaluée à intervalles réguliers par deux instances : un Conseil du Fleuve (technique) et une Commission mixte transfrontalière annuelle (politique). Elle repose sur plusieurs axes, s’exerçant tant dans les domaines de la sécurité que de l’économie et du commerce, des sciences ou encore de la culture et de l’éducation.
Dans le domaine de la sécurité, le Centre de coopération policière (CCP) de Saint-Georges entretient des relations régulières avec la police brésilienne. La lutte contre l’orpaillage illégal prend progressivement forme, avec des résultats très encourageants au cours des deux dernières années (de 479 à 204 chantiers clandestins actifs recensés entre janvier 2014 et décembre 2015), et la première opération conjointe entre les forces armées brésiliennes et guyanaises au printemps 2015 (opération Tavara, dans le cadre de l’opération Harpie). Les deux parties s’efforcent par ailleurs de promouvoir une exploitation aurifère légale et responsable (réduction de l’usage du mercure). La lutte conjointe contre la pêche illégale s’est également améliorée depuis 2013 avec le déploiement régulier de patrouilles conjointes, même si les suites judiciaires données à ces opérations par la partie brésilienne demeurent perfectibles.
Dans le domaine du développement, de l’économie et du commerce, les acteurs économiques (Chambre de commerce et d’industrie de Guyane, CCIG ; Fédération du commerce de biens, services et tourisme de l’Amapa, Fécomercio) s’engagent fortement pour promouvoir le développement des échanges et la circulation des hommes d’affaires.