© Gouvernement de Nouvelle-Calédonie
L’Autorité de la Concurrence en Nouvelle-Calédonie a été installée le 28 février en présence du président et de plusieurs membres du gouvernement.
« C’est un beau défi pour l’Autorité de la concurrence de mener sa mission, mais aussi pour la Nouvelle-Calédonie de se lancer dans l’application réelle de la loi du pays adoptée au Congrès en 2014* », a annoncé Aurélie Zoude-Le Berre, la présidente de la nouvelle autorité, devant un parterre d’élus, de chefs d’entreprises et de représentants d’organisations patronales, syndicales et de consommateurs. Cette autorité administrative indépendante veillera au libre jeu de la concurrence, dans le respect des règles fixées par le Congrès, au bénéfice des consommateurs et des acteurs économiques.
L’Autorité de la Concurrence aura pour rôle d’encadrer notamment le rachat et la fusion d’entreprise, de contrôler l’ouverture de nouvelles surfaces et oblige les opérateurs en situation dominante à céder une part de leurs actifs. « Les protections de marché ont leur justification pour des industries naissantes. Mais quand un secteur économique devient mature, il faut l’ouvrir à la concurrence. Sinon on crée une rente pénalisante pour les consommateurs et pour les prix », a déclaré Aurélie Zoude-Leberre en marge de la cérémonie d’installation de l’Autorité.
Le député Philippe Gomes (droite modérée), qui a bataillé pour sa création, a de son côté rappelé que « la Nouvelle-Calédonie était le territoire le plus cher de la République française », selon une étude publiée en 2010. « Dans les îles, l’économie démocratique de marché n’est pas automatiquement garantie », a-t-il déclaré.
Au terme d’un processus engagé en 2012, le président du gouvernement n’a pas caché sa satisfaction de voir l’instance entrer officiellement en fonction. « L’Autorité de la concurrence va devenir l’un des principaux leviers de compétitivité de notre économie et de la lutte contre la vie chère, et pourra également être force de propositions à travers ses recommandations pour faire évoluer les textes », a mis en avant Philippe Germain.