Afin d’assurer la continuité de la desserte vers la Polynésie française, la compagnie French Bee a mis en place une nouvelle route entre Paris-Papeete via Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Une solution à la fois exceptionnelle et temporaire, pour Marc Rochet Président de French Bee.
Face au risque élevé de voir aussi le Canada restreindre l’accès à son territoire comme les Etats-Unis, la compagnie French Bee a décidé de maintenir sa desserte vers Tahiti depuis Paris mais en proposant une escale technique à Pointe-à-Pitre. « A French Bee, notre priorité était de répondre aux préoccupations de nos clients qui souhaiteraient dans l’urgence de la décision américaine, soit rentrer chez eux ou faire rentrer leurs enfants», indique Marc Rochet, Président de French Bee.
Une escale guadeloupéenne qui comporte de nombreux atouts pour la compagnie et pour les passagers. «Nous avons décidé de passer par Pointe-à-Pitre pour deux raisons. La première est que French Bee et Air Caraïbes sont très bien organisés, nous avons beaucoup de vol sur cette route, des A350 de notre groupe aérien s’y posent tous les jours, on a les pièces détachées, le personnel qualifié. Et in fine, la route Paris-Pointe-à-PItre Tahiti, elle est plus longue que la route via San Francisco qu’une heure voire une heure et quart». A cela s’ajoute une période de transit qui sera à la fois courte et simplifiée pour les passagers.«Cela sera beaucoup plus simple qu’aux Etats-Unis où il y a des réglementations particulières, nous n’allons pas débarquer les bagages, nous allons gagner beaucoup de temps»
Malgré les avantages de cette nouvelle route, Marc Rochet souligne qu’il s’agit d’une solution exceptionnelle et temporaire. « Ce n’est pas une solution qui est viable sur le long terme pour des raisons économiques. Il n’y a pas la clientèle américaine qui embarque ou débarque des vols mais c’est une solution de secours pour 2,3,4 semaines» précise-t-il.
Vols communs entre Air France, French Bee et Air Tahiti Nui
Dans ce contexte de crise sanitaire, French bee a proposé de manière proactive aux autres compagnies opérant sur la desserte Paris-Papeete et à la DGAC d’assurer un programme commun. « Chaque compagnie fait un programme minimum, chaque compagnie autorise ses clients à passer sur une autre compagnie. On assurera ainsi de façon stable et pérenne la continuité de la desserte, c’est aussi ça notre priorité»
Pas de chômage partiel envisagé
A la différence de destinations internationales comme les Etats-Unis et le Japon qui connaissent une chute du trafic passager, les destinations Outre-mer sont pour l’heure épargnées. « Les trafics vers l’Outre-mer, les trafics vers les destinations soleil de French Bee et d’Air Caraïbes, on voit bien que cela est en train de diminuer mais nous n’avons pas eu de choc violent à la baisse. Nous sommes un peu protégés, ceci dit on est conscient que l’on sera pas protégé très longtemps. On va réduire notre activité probablement un petit peu»
Toutefois, la compagnie aérienne ne prévoit pas pour l’heure une mise en place du chômage partiel. « On ne peut pas dire que l’on utilisera jamais mais ce n’est pas notre priorité. C’est une procédure très complexe à expliquer, et à mettre en place. Nous pensons plutôt à d’autres mesures plus simples comme la prise de semaine de congés payés mais on n’envisage pas de mesures radicales»
Marc Rochet reste optimiste quant à la résolution de la crise sanitaire du Covid-19. « Dès que la crise sera passée, on veut rebondir le plus vite possible et ré-assurer rapidement tous nos vols».