Conférence Sécurité maritime dans l’Océan Indien: L’île Maurice souhaite mobiliser l’effort de la communauté internationale pour sécuriser les mers

Conférence Sécurité maritime dans l’Océan Indien: L’île Maurice souhaite mobiliser l’effort de la communauté internationale pour sécuriser les mers

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La conférence ministérielle sur la sécurité maritime a débuté à l’île Maurice depuis le 26 février, avec la présence d’une centaine de délégués d’une trentaine d’Etats et organisations régionales et internationales. Lors de cette première journée, Maurice confirme son ambition à jouer un rôle prépondérant en matière de sécurité maritime dans l’Océan indien.

Cet événement d’envergure est organisé par la République de Maurice, qui occupe la présidence du Conseil de la Commission de l’océan Indien (COI), et le Secrétariat général de la Commission de l’océan Indien (COI), avec le soutien de l’Union européenne (UE) à travers le programme de promotion de la sécurité maritime en Afrique orientale et australe et océan Indien (MASE). Jusqu’au 29 avril prochain, une centaine de délégués d’une trentaine d’Etats et organisations régionales et internationales débattront des enjeux et des moyens d’assurer la sécurité maritime dans l’océan Indien occidental.

Cette conférence ministérielle sera suivie par la réunion du Groupe de contact sur la piraterie au large des côtes somaliennes le lundi 30 avril. Il s’agit d’une structure constituée par l’ONU dans le cadre de la lutte contre la piraterie dans la zone. Cette structure est actuellement sous la présidence du ministre des Affaires étrangères, M. Vishnu Lutchmeenaraidoo.

piraterie

Trouver des solutions aux risques sécuritaires

La conférence ministérielle veut trouver des solutions aux risques sécuritaires dans l’espace marin de la zone : trafic de drogue, trafic d’armes, crimes transfrontaliers, terrorisme, piraterie, trafic humain, blanchiment d’argent, pollution marine, pêche illégale, protection de la biodiversité marine. Il s’agit notamment de situer l’importance de la surveillance maritime coordonnée  à l’échelle régionale dans la lutte contre la drogue, une des grandes préoccupations du gouvernement.

La conférence a pour objectif de mobiliser l’effort au sein de la région et à l’échelle internationale en vue d’assurer la sureté d’un gigantesque espace marin, soit un cinquième du globe. Bordant quatre continents, l’Océan indien est traversé par des autoroutes maritimes d’importance mondiale, avec 50% du transport mondial de pétrole, 40 % du gaz et près du tiers du trafic maritime marchand international transitent par ses eaux.

De gauche à droite: Hamada Madi, Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI), Mme Dwarka Canabady, secrétaire aux Affaires étrangères, Michael Golabek – Chargé d’Affaires à l’Union européenne (UE), Dr. Amado Philip Andres – UNODC Regional Representative for Eastern Africa

De gauche à droite: Hamada Madi, Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI),
Mme Dwarka Canabady, secrétaire aux Affaires étrangères, Michael Golabek – Chargé d’Affaires à l’Union européenne (UE), Dr. Amado Philip Andres – UNODC Regional Representative for Eastern Africa

Cette rencontre constitue une avancée considérable pour assurer la sûreté de nos mers en mobilisant les intervenants clés tel le United Nations Office on Drug and Crime (UNODC) pour travailler sur des projets avec les pays de la région et avec l’apport des partenaires Union européenne, Union africaine, les organisations régionales, et les pays partenaires Chine, Inde, Australie, etc.

La Secrétaire aux Affaires étrangères, Mme Usha Dwarka-Canabady, a lors de son allocution d’ouverture à la réunion de hauts officiels, fait état des difficultés que font face les pays de la région pour assurer la sécurité de leurs espaces marins. Ces difficultés, dit-elle, empêchent les pays à l’économie océanique.
Amado Philip de Andrés, Représentant régional de l’UNODC, a, pour sa part, évoqué les missions de l’organisation qui sont pertinentes à Maurice et la région  dans les domaines de la lutte contre la piraterie, la pêche illégale, le trafic des stupéfiants par voie maritime et la traque de l’argent sale.

securite maritime

33 millions d’euros financés par l’Union Européenne

Michael Golabek, Chargé d’Affaires de la Délégation de l’Union européenne, partenaire de la région, a réitéré l’appui continu de l’UE au renforcement des capacités régionales face à l’insécurité maritime. L’UE met un budget additionnel de 5 millions d’euros à la disposition de la région pour rehausser les moyens de la gouvernance maritime, la surveillance des côtes, la gestion des catastrophes en mer, le sauvetage en mer et le partage de renseignements.

L’UE prévoit, d’autre part, un programme de sûreté maritime et portuaire de l’ordre de 28 millions d’euros pour accompagner les autorités portuaires des pays de la région à développer leur dispositif de surveillance.

Hamada Madi, Secrétaire-général de la COI, a lui soutenu que l’émergence de la piraterie au large des côtes somaliennes a constitué un électrochoc dans la région et a provoqué une prise de conscience des enjeux de la sécurité maritime. Il a plaidé en faveur de la mobilisation de la communauté internationale pour sécuriser nos mers et promouvoir les conditions de stabilité nécessaires au développement de l’économie des pays de la région.

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