Après l’annonce fin 2019 de la volonté de céder 95% de ses parts, Vale NC a annoncé lors d’une conférence de presse ce mardi 26 mai des accords de négociation exclusifs signés lundi 25 mai entre Vale et un potentiel repreneur australien New Century resources.
60 jours, c’est le temps donné à Vale NC et New Century resources pour trouver un accord ferme de reprise.
Un défi à relever alors que Vale NC est aujourd’hui déficitaire, comme le souligne Antonin Berrurier, le président directeur général de l’usine du Sud au micro de notre partenaire www.caledonia.nc : « Il y a beaucoup d’investissement à faire. Prendre la responsabilité d’un site comme ça, c’est s’engager à investir au moins 10 milliards de CFP (83 millions d’euros) au moins par an dans l’outil industriel » avant de rappeler que l’usine de Vale NC représente « presque 3000 emplois directs et indirects » et « beaucoup de responsabilités sociales, environnementales et industrielles ».
Pour séduire, Vale NC va devoir équilibrer ses comptes. Il s’engage à réduire ses coûts de 20% grâce à la fermeture de la raffinerie mais aussi via la négociation de ses contrats et la poursuite possible de son plan social. En effet, cinquante personnes ont déjà été licenciées et vingt autres pourraient encore l’être, selon la direction de Vale NC.
L’export de saprolites devrait participer à rééquilibrer les comptes de l’entreprise, représentant 10% du chiffres d’affaires de l’entreprise. « J’ai dit que j’étais favorable, comme le reste de la profession, à un concept de redevances sur les exports, pour que les finances publiques s’y retrouvent », ajoute Antonin Berrurier.
Le potentiel acquéreur New Century est un métallurgiste junior, basé à Melbourne et spécialisé dans le zinc. Ce projet d’acquisition représenterait pour lui le plus gros actif de son activité. Le groupe brésilien Vale avait annoncé début décembre dernier vouloir se désengager de l’usine du Sud en cédant 95% de ses parts, les 5% restants appartenant à la Société de participation minière du Sud Calédonien, réunissant les trois provinces calédoniennes.
Par Amélie Rigollet