Dans son compte rendu, le Conseil des ministres de Polynésie a annoncé sa décision d’octroyer une avance en compte courant d’un montant maximal de 2,1 milliards Fcfp (17,6 millions d’euros) pour Air Tahiti Nui en vue de consolider sa trésorerie, dans le contexte notamment des pertes liées à la suspension d’activité compte tenu de la fermeture des frontières de la Polynésie française du 28 mars au 15 juillet 2020, ainsi que de celle des pays qu’Air Tahiti Nui dessert.
La pandémie de la Covid-19 a fortement impacté l’activité des transporteurs aériens, notamment, la compagnie Air Tahiti Nui qui a été contrainte à un arrêt quasi-complet de l’ensemble de ses vols, pendant plusieurs semaines, lors de la période de confinement, et à une réduction drastique de ses rotations à ce jour, impactant ainsi ses capacités à faire face à ses charges fixes. Il est donc essentiel pour le Polynésie de soutenir Air Tahiti Nui, employeur de 780 salariés au 1er trimestre, afin de lui permettre de passer ce cap critique.
La Collectivité d’Outre-mer intervient en tant qu’actionnaire majoritaire de la S.A.E.M Air Tahiti Nui, les activités de la compagnie revêtant un caractère d’intérêt général en tant qu’outil et levier du développement touristique de la Polynésie française et de son désenclavement, tout particulièrement en cette période en tant qu’outil de continuité territoriale. Courant septembre, le PDG de la compagnie, Michel Monvoisin, avait annoncé un plan de départ volontaire de 114 salariés de la compagnie, ainsi qu’une réduction de 10 à 20% des salaires.
En outre, la compagnie a pu bénéficier d’un PGE d’un montant de 66 millions d’euros pour financer les salaires et « les pertes futures ». Michel Monvoisin a toutefois regretté une « distorsion de concurrence » avec Air France et French bee, du fait que ces deux dernières bénéficient du chômage partiel, contrairement à la compagnie internationale polynésienne.
Face à Air France et French bee, Air Tahiti Nui dénonce une « distorsion de concurrence »