Agriculture en Outre-mer : Un délégué interministériel à la transformation agricole des outre-mer nommé

Agriculture en Outre-mer : Un délégué interministériel à la transformation agricole des outre-mer nommé

Arnaud Martrenchar a été nommé ce 18 décembre 2019, délégué interministériel à la transformation agricole en Outre-mer. Il aura la charge d’appuyer la structuration des différentes filières et le développement pérenne de l’agriculture dans les territoires ultramarines.

La nomination d’Arnaud Martrenchar fait suite à la visite du président de la République, accompagné de Didier Guillaume, Ministre de l’Agriculture à La Réunion en octobre dernier. Avant cette nomination au poste de délégué interministériel, Arnaud Martrenchar a exercé de nombreux postes en Outre-mer. D’abord, il a travaillé au CIRAD puis au Ministère de la coopération en Guyane, il a été également directeur des services vétérinaires en Guyane puis à La Réunion. Depuis 2010, il occupait le poste chef du département des politiques agricoles, rurales et maritimes au sein de la délégation générale de l’Outre-mer.

La structuration et la diversification de l’agriculture Outre-mer, tels sont les nouveaux défis que se fixe le Gouvernement. Des thématiques déjà soulévées en 2018 durant le déplacement officiel d’Emmanuel macron aux Antilles. Le président de la République avait plaidé pour une structuration des filières agricoles. « Je crois très profondément dans la souveraineté alimentaire des Antilles françaises. Cela reposera sur le lancement, la structuration de nouvelles filières. (…) Cela suppose de savoir prendre le temps d’accompagner l’ensemble de nos filières, d’investir, non pas pour indemniser, mais pour transformer, réorienter nos filières et permettre que tout le monde sur le territoire de la Martinique, comme sur celui de la Guadeloupe puisse produire une alimentation de qualité», avait déclaré Emmanuel Macron lors d’une visite d’une exploitation agricole en Martinique.

Plus récemment, en juillet 2019, Annick Girardin et Didier Guillaume avaient confirmé le maintien, pour la durée des conventions canne signées en Guadeloupe et à La Réunion, des aides nationales aux filières canne-sucre dans les départements d’outre-mer. Les ministres avaient également appelé « les acteurs de la filière à s’engager à bâtir, en lien avec les autres filières agricoles et les élus des collectivités, un modèle agricole qui permette de relever les défis climatiques et sociétaux auxquels il doit faire face tout en tenant compte de l’évolution des tendances de marchés». «Cette réflexion devra aboutir en juillet 2020 à des propositions sur la montée en gamme, la valorisation de l’origine ultramarine, le renforcement de la production biologique, la transition vers la canne énergie et le développement de nouvelles filières pour s’affranchir notamment des importations d’aliment du bétail» avaient-ils précisé.

L’agriculture ultramarine est dominée par deux productions : la canne à sucre et la banane, tournées principalement vers l’exportation.