De gauche à droite : Jean-Marc Aubineau (Président de Prolaser), Paul-Henri Dubreuil (Président du Directoire du Groupe Dubreuil) et Bruno Retailleau (Sénateur de la Vendée) ©Air Caraïbes
Pendant la crise sanitaire du coronavirus, la compagnie aérienne du groupe Dubreuil, Air Caraïbes, a assuré l’acheminement de plus de 50 millions de masques chirurgicaux entre la Chine et la ville de Nantes, avec son A350-1000. Le site 20 Minutes cet « étonnant pont aérien ».
3,5 millions de masques à chaque vol, à raison de 15 aller-retours entre Nantes et Shanghaï, le calcul est rapide : pas moins de 52,5 millions de masques ont été acheminés par la compagnie vers la ville de Nantes, dans l’Ouest hexagonal. « On était la seule compagnie aérienne française non régulière à avoir obtenu l’autorisation de voler depuis la Chine. Il a fallu convaincre les autorités. C’était un véritable défi », a raconté Mathieu Munos, directeur de la compagnie, à la rédaction de 20 Minutes.
La compagnie n’a toutefois pas assuré ce pont aérien seule puisqu’elle était accompagnée dans cette opération par la société vendéenne Prolaser, spécialisée dans le recyclage de cartouches d’encre. « On importe beaucoup de produits en Chine et nous étions donc sensibilisés au coronavirus avant qu’il arrive en France », a expliqué Jean-Marc Aubineau, PDG de Prolaser.
« Nos équipes sur place nous ont conseillé d’être prudents et de commander, grâce à son réseau, des masques pour nos 180 salariés. A ce moment-là on s’est rendu compte que les masques manquaient partout en France, que l’État et les collectivités n’en trouvaient pas. On a donc proposé nos services, par l’intermédiaire de Bruno Retailleau », sénateur Les Républicains. De ce fait, la société est devenue un des dix fournisseurs agréés par l’État, avec sous le coude une commande de 200 millions de masques pour les hôpitaux, les Ehpad et les Collectivités.
« Le 1er avril, quand l’aéroport d’Orly a été fermé, nos avions se sont retrouvés cloués au sol sans activité. On s’est intéressé aux opérations qui pouvaient être utiles », poursuit Mathieu Munos. Le groupe Dubreuil et Prolaser se sont alors rapprocher pour former cette « alliance vendéenne ». « C’était une demande très ponctuelle », conclut le directeur d’Air Caraïbes. « Y aura-t-il dans les années à venir à nouveau un besoin de ce type ? Je n’en sais rien mais, si c’est le cas, on sera là pour y répondre ». Outre ce pont aérien, la compagnie et sa petite sœur low cost French bee ont également assuré des vols fret à destination des Antilles, de La Réunion et jusqu’en Polynésie.
