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En mission à Paris dans le cadre de la candidature des îles Marquises au Patrimoine mondiale de l’Humanité, le ministre de la Culture en Polynésie française, Heremoana Maamaatuaiahutapu, a annoncé la venue « d’acteurs internationaux » sur l’archipel avant la fin 2019.
Lors d’une « réunion de travail technique » à Paris avec les autorités concernées (le ministère de la Transition écologique et solidaire, le ministère de la Culture, l’UICN et le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS)), « il a été convenu d’organiser une mission de travail sur site d’ici à la fin de l’année 2019. Ce déplacement, organisé en étroite relation avec la CODIM (communauté de communes des îles Marquises), permettra aux acteurs internationaux d’échanger sur place afin d’appréhender plus en détail le dossier marquisien », indique plus précisément un communiqué de l’exécutif polynésien.
« Le dossier « Îles Marquises » est un dossier attendu et suivi de près par l’État et le Pays », indique encore la Présidence polynésienne. « Tous ont souligné que la double difficulté de ce dossier est qu’il s’agit à la fois d’un bien mixte alliant nature et culture mais aussi d’un bien en série. Dans une prise de parole marquant le début des journées de travail, le ministre de la Culture a pris le temps de rappeler les enjeux liés à cette candidature et notamment l’importance de parvenir à unir nature et culture. Suite aux recommandations formulées au lendemain de l’audition de l’étape 1, le 10 avril 2018, le dossier se doit d’évoluer afin de pouvoir répondre aux attentes de l’UNESCO, mais également à celle du gouvernement de la Polynésie française ».
« Ces deux journées de travail ont donc permis notamment de dégager les principaux axes de réflexions à poursuivre, de confirmer la méthodologie et de fixer un calendrier jusqu’à la prochaine audition devant le Comité national des biens français du patrimoine mondial (CNBFPM) en 2020 ». Lors de sa mission à Paris, Heremoana Maamaatuaiahutapu a également participé à l’inauguration de l’exposition Oceania au Musée du Quai Branly, et s’est rendu auprès des éditeurs polynésiens au Livre Paris, ce samedi 16 mars, où il a pu échanger avec la ministre Annick Girardin. Soulignant « une dynamique dans les dossiers UNESCO en Outre-mer », Annick Girardin s’est félicité « d’une vraie reconnaissance » des territoires.
Pour rappel, le président Emmanuel Macron avait, lors du Grand débat avec les élus ultramarins, apporté son soutien à la candidature de la Yole martiniquaise au Patrimoine immatériel, face à d’autres biens tels que la danse tahitienne (‘Ori Tahiti).