Le Comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO, réuni depuis le 10 juillet à Istanbul pour sa 40ème session, a annoncé l’inscription de neuf nouveaux sites sur la prestigieuse liste.
Par communiqué de presse du 15 juillet, l’UNESCO annonce que quatre nouveaux sites ont été inscrits dans la liste des prétendants. Et depuis hier, si l’on en croit la liste provisoire des « nouveaux biens inscrits », cinq autres projets ont été reçus. Les sites concernés sont les cimetières de tombes médiévales stećci en Bosnie-Herzégovine, Croatie, au Monténégro et en Serbie; l’ensemble des grottes de Gorham à Gibraltar (Royaume-Uni et Irlande du Nord); le site archéologique de Philippes en Grèce; le site archéologique d’Ani en Turquie; le site de dolmens d’Antequera en Espagne; le paysage culturel de l’art rupestre de Zuojiang Huashan en République populaire de Chine; le site archéologique de Nalanda Mahavihara dans l’Etat du Bihar en Inde; le Qanat perse en République islamique d’Iran; et le centre cérémoniel Nan Madol en Micronésie. Ce dernier est simultanément inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’Humanité et sur la liste du Patrimoine en péril.
La liste du Patrimoine en péril « est conçue pour informer la communauté internationale des conditions menaçant les caractéristiques mêmes qui ont permis l’inscription d’un bien sur la Liste du patrimoine mondial et mobiliser le soutien de la communauté internationale en faveur de la protection de ces sites », précise l’Organisation des Nations Unies. La 40ème session du Comité du patrimoine mondial se poursuivra jusqu’au 20 juillet. D’autres sites sont donc susceptibles d’être inscrits. Pour rappel, les candidatures s’élevaient au nombre de 27 cette année.
Zoom sur…
Le Centre cérémoniel Nan Madol en Micronésie, Océan Pacifique:
« Nan Madol est une série de 99 îlots artificiels formés de pierre basaltique et de blocs de corail située au large de l’île de Pohnpei. Ces îlots abritent les vestiges de palais, de temples, de sépultures et de domaines résidentiels en pierre, érigés entre 1200 et 1500 ans après J.-C. Ces vestiges représentent le centre cérémoniel de la dynastie Saudeleur, une période dynamique de la culture insulaire du Pacifique. L’échelle colossale de ces édifices, le perfectionnement technique et la concentration des structures mégalithiques témoignent de la complexité des pratiques sociales et religieuses des sociétés insulaires de l’époque. Le site a été inscrit simultanément sur la Liste du patrimoine mondial en péril en raison des menaces qui pèsent sur le site, notamment l’envasement des voies navigables qui favorise la croissance incontrôlée de la mangrove et fragilise les constructions ».
Crédits images :
- Takuya Nagaka
- Adam Thompson
- Tomo Ishimura
- Osamu Kataoka