Musique : « An Didan », une œuvre collective pour conjurer le sort et poursuivre la créativité musicale pendant le confinement

Musique : « An Didan », une œuvre collective pour conjurer le sort et poursuivre la créativité musicale pendant le confinement

A l’initiative de l’auteur – compositeur martiniquais, Joël Jaccoulet, une vingtaine de musiciens confinés chez eux ont créé un morceau participatif suivi d’un clip intitulé « An Didan ». Manière de conjurer le sort en ces temps troublés et de montrer que la créativité musicale ne s’arrête pas aux portes du confinement tout en rappelant les consignes de sécurité, la nécessité du confinement, en délivrant aussi des messages d’amour et de fraternité. A écouter en boucle….

« Pour conjurer le sort et pour se dire qu’au final, rien n’allait nous empêcher de faire ce qu’on aime, à savoir la musique, j’ai eu l’idée de faire un morceau participatif », raconte Joël Jaccoulet pour expliquer comment lui est venue l’idée du projet « An Didan ».

En effet, face à cette catastrophe qui frappe de plein fouet la filière musicale et qui voit les artistes et musiciens soumis à un désœuvrement forcé avec sa cascade de concerts annulés, l’auteur -compositeur- arrangeur et producteur martiniquais, Joël Jaccoulet a imaginé la chanson et le clip « An Didan ».

Une création originale partie d’une idée originale qui a consisté à jouer quelques accords à la guitare envoyés à des amis musiciens avec comme consigne d’enregistrer ce qu’ils voulaient par dessus et de se filmer. Une règle stricte à observer : personne à part Joël Jaccoulet ne devait entendre ce que les autres ont fait autour de cette guitare. Tous les artistes sollicités ont joué le jeu et envoyé chacun leur bout de création en piste audio depuis leur lieu de confinement (Martinique, Sainte-Lucie ou Paris).

Un défi humain et technologique 

Résultat : ce défi humain et technologique a donné une chanson pleine d’émotion et de sensualité portant à la fois sur les ravages du Covid 19, la nécessité de rester confiné et du respect des gestes barrière ou de distanciation sociale car « la vie n’a pas de prix » comme rappelé dans un des textes. Une chanson qui délivre en outre des messages d’amour et de fraternité plus que jamais nécessaires en ces temps troublés.

Une œuvre collective à laquelle ont participé E.sy Kennenga à la flûte et au chant, Georges Légitimus (cavaquinho), Brice Bapté (basse et contrebasse), Stéphane Castry (basse), Georges Granville (piano), Cédric Cléry (drums), Jenn Beaudry (chant), Ralph Lavital (guitare électrique), Rob Zi Taylor (saxophone), Victor O (chant), Kocoline (chant), Saïna Manotte ( chant), Philippe Lorto (guitare), Maurane Voyer (chant), Mélanie Herteman (accordéon), Carmen et César (claps), Fabrice Théodose (Slam).

Des artistes qui ont voulu signifier au monde que le sens de leur créativité musicale n’allait pas s’arrêter aux portes du confinement. D’ailleurs, ces derniers se sont d’ores et déjà promis, le moment venu, de se retrouver tous ensemble et avec d’autres pourquoi pas, « En déwo » comme ils disent, afin de célébrer la fin de cet horrible cauchemar et la liberté retrouvée par une autre œuvre collective. Vivement la réalisation de ce nouveau projet. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.

E.B