Les Polynésiens veulent reconquérir le record du monde du ukulele

Les Polynésiens veulent reconquérir le record du monde du ukulele

Le 11 avril 2015, la Polynésie battait déjà le record du monde de ukulele, une performance ravie par Honk Kong en 2017 ©AFP

La Polynésie française veut reconquérir le record du monde de joueurs de ukulele (prononcer ukulélé) jouant simultanément, et espère rassembler samedi à Tahiti 10 000 Polynésiens pour battre le record aujourd’hui détenu par Hong Kong.

La Polynésie avait déjà établi le record en avril 2015, avec 4 792 personnes. Mais Hong Kong l’a battu l’an dernier, avec 8 065 musiciens. Cette fois, les organisateurs comptent rassembler 10 000 Polynésiens au stade Pater, le plus grand de Tahiti, situé dans la commune de Pirae. Tous doivent venir en tenue locale (paréo, chemise ou robe fleuries), avec un ukulele. Et tous doivent connaître les deux accords de Tuihei, une chanson d’Henrietta Alves choisie pour battre ce record et diffusée depuis un mois par TNTV, la chaîne de télévision qui l’organise.

Figurer dans le livre Guinness des records n’est pas le seul objectif. Ces milliers de musiciens, de toutes générations, rassemblés autour de leur culture, seront une belle image promotionnelle pour cette collectivité d’outre-mer dont la première ressource est le tourisme. Ce joyeux rassemblement évoque les grandes « bringues », ces fêtes tahitiennes, souvent familiales, mêlant ukulele, guitare, poubelle-basse, cuillères ou encore, percussions polynésiennes. « Battre ce record, c’est une question de fierté, et puis ça fait revenir la jeune génération vers son patrimoine artistique », s’enthousiasme Noëlline Parker, la coordinatrice de ce défi.

Le ukulele puise son origine au Portugal, mais il a été adopté par les Polynésiens, de Hawaii (où il est appelé kamaka ou kala) à Tahiti, au point de devenir l’un des symboles de leur identité. « Tous les Tahitiens ont un ukulele chez eux, c’est un symbole de fête et de convivialité qui rassemble la famille et les amis autour des chansons polynésiennes », explique Emile Ariipeu. Ce musicien sera sur scène pour donner le rythme, et il a passé les dernières semaines à sillonner Tahiti pour proposer des répétitions, parfois pour une dizaine de musiciens, parfois pour cinq cents. Seule crainte : la pluie. Elle tombe en abondance sur la Polynésie depuis un mois. Mais le soleil est revenu cette semaine. Cinq minutes suffiront pour le record, mais la bringue, elle, durera toute l’après-midi.