FIFAC : Un festival qui ambitionne de refléter l’authenticité et la diversité des territoires et des cultures du bassin Amazonie-Caraïbes

FIFAC : Un festival qui ambitionne de refléter l’authenticité et la diversité des territoires et des cultures du bassin Amazonie-Caraïbes

La 1ère édition du Festival International du Film documentaire Amazonie-Caraïbes (FIFAC) se déroulera du 14 au 18 octobre prochain à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane. Un festival qui a pour ambition d’exposer le meilleur de la création documentaire du plateau des Guyanes, d’Amazonie et des Caraïbes et d’être un lieu d’échanges, de rencontres et de découvertes dans ce « Tout-Monde » contemporain. Éclairage.

Un magnifique panorama de sociétés multiculturelles

« Les peuples sans images, qui ne produisent pas leurs propres images, qui vivent de celles des autres, de leurs fictions, de leurs documentaires, sont sans doute les plus démunis ou les plus fragiles dans les imprévisibles de nos devenirs », assure Patrick Chamoiseau, le président du jury de cette 1ère édition du FIFAC.

C’est sans doute ce qui a motivé en premier lieu les organisateurs pour s’atteler à l’organisation de cette 1ère édition du Festival International du Film documentaire Amazonie- Caraïbes (FIFAC). Ce bassin qui offre « un magnifique panorama de sociétés multiculturelles, faites de luttes, de combats, de parcours de vie singuliers sur des terres de rencontres marquées par leur histoire coloniale où les langues sont multiples », selon les termes de Frédéric Bellenay, délégué général de l’AFIFAC – organisatrice de cet évènement, ne pouvait ne pas montrer le reflet de son miroir et ses images car pour paraphraser Patrick Chamoiseau « l’image est à la base de notre perception de nous-mêmes et du monde ».

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Le FIFAC s’inscrit également dans le prolongement de la politique de création de festivals de films documentaires du pôle outre-mer de France Télévisions dans les 3 grands bassin océaniques (Pacifique, Indien et Atlantique), en dépit de la fin annoncée de France Ô.

Saint-Laurent-du-Maroni, ville en devenir

Après le FIFO (Festival International du Film Océanien) qui se tient depuis 16 ans en Polynésie et avant le FIFOI (Festival International du Film de l’Océan Indien) qui aura lieu en 2020 à la Réunion, le FIFAC a vu le jour et se déroulera du 14 au 18 octobre prochain en Guyane, à Saint-Laurent-du-Maroni.

« Lieu improbable » certes, mais tellement caractéristique de ce territoire immense qu’est la Guyane car aux confluences et au carrefour de plusieurs mondes (bushinengue, amérindien, brésilien, haïtien et bien d’autres…), Saint-Laurent-du Maroni est une ville en devenir, située sur les rives du fleuve Maroni, dans cette vaste région qui naît dans l’Amazonie et se déploie dans les Caraïbes.

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C’est aussi fort de l’expérience vécue au cours des 10 années du « Festival Molo Man » et fruit du travail de l’association Atelier Vidéo et Multimédia/pôle Image du Maroni et de son dispositif Doc Amazonie -Caraïbes associés aux volontés de France Télévisions et de la ville de Saint-Laurent-du-Maroni que cet évènement a pu prendre naissance.

Une compétition de référence

Festival dédié au documentaire sous toutes ses formes, ouvert à tous les écrans, le FIFAC a pour ambition d’exposer le meilleur de la création documentaire du plateau des Guyanes, d’Amazonie et des Caraïbes, de mettre en valeur toute une filière qui porte en elle créativité et métissage et enfin de devenir un grand festival international et une compétition de référence poussée par une sélection exigeante et reconnue par un jury de professionnels.

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En poursuivant le double objectif qui vise d’une part à proposer au grand public une sélection de films documentaires et de webdocs inédits illustrant la diversité et l’authenticité des peuples, cultures et identités du bassin Amazonie-Caraïbes et à soutenir d’autre part le développement de la filière de production audiovisuelle locale et régionale, le FIFAC compte porter les voix de l’Amazonie, de l’Amérique du Sud et des Caraïbes.

13 films en compétition officielle

Pour cette 1ère édition, 13 films documentaires produits à partir de 2017 concernant les régions de Guyane, d’Amazonie et des Caraïbes seront en compétition pour la sélection officielle. 4 Prix seront attribués, dont le Prix du festival : meilleur documentaire, le Prix spécial du jury, le Prix des lycéens et le Prix du meilleur contenu digital. Outre l’écrivain scénariste martiniquais, Patrick Chamoiseau qui en est le président, le jury est composé de Laurence Mayerfeld, directrice du réseau France 3, Véronique Kanor, écrivaine et réalisatrice martiniquaise, Laurence Magloire, réalisatrice haïtienne, Fanny Glissant, réalisatrice, Medhi Laloui, réalisateur et écrivain et du réalisateur guyanais, Serge Poyotte.

Au cours du festival, 8 autres documentaires seront projetés, dont celui réalisé par le président du jury, Patrick Chamoiseau intitulé « Césaire et Aragon » dans la sélection non officielle « Écrans Parallèles ».

Par ailleurs, le FIFAC qui se veut un lieu d’échanges, de partage et de découverte, est aussi un rendez-vous professionnel international avec des conférences, colloques, rencontres, masterclass et ateliers où le grand public et notamment les jeunes hors temps scolaire pourront échanger avec les membres de l’équipe d’un film ou d’un professionnel du cinéma. Ainsi, des élèves des options cinéma-audiovisuel ont été invités à s’immerger tout au long des 5 jours que dure le festival à la rencontre des œuvres et des professionnels. Manière d’associer pleinement les résidents à ce festival.

Bref, voilà un festival qui propose certes des films documentaires ambitieux, mais qui se veut surtout « l’affirmation qu’il y a d’autres regards possibles sur le monde », pour reprendre les termes de Walles Kotra, le directeur exécutif du pôle outre-mer de France Télévisions.

E.B

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