Le retrait de la Guadeloupe pour l’organisation de la Coupe Davis en mars 2016 ressemble de plus en plus à la vindicte post-électorale. Contacté ce dimanche par l’Equipe, l’ancien président de la région, en poste au moment des négociations, conteste les chiffres avancés ce vendredi par son successeur Arly Chalus.
« C’est une manoeuvre politicienne grossière qui discrédite la parole de la région et met la France en difficulté », a déclaré Victorin Lurel, ancien ministre des Outre-mer et battu au deuxième tour des régionales par son adversaire Arly Chalus. « Le coût total est bien de 1,5 millions d’euros, dont un million supporté par la région. C’est ce sur quoi je me suis engagé, et cela a été validé sur place en novembre par les officiels de la Fédération française de tennis (FFT). S’il doit y avoir des surcoûts, liés à la création de trois terrain et à des aménagements permanents, ce serait légitime que cela soit prise en charge par la région. Mais cela n’avait pas été évoqué à l’époque », explique-t-il à l’Equipe. Pour lui, le surcoût de 3 millions d’euros, portant le financement de la Coupe Davis à 4,5 millions d’euros, est hors du cahier des charges de la compétition internationale. « Une petite polémique post-électorale » estime Victorin Lurel. Il poursuit, « Je ne vois pas pourquoi un surcoût doit forcément remettre en cause l’organisation de cet événement en Guadeloupe », poursuit-il, « cela se discute calmement ».
Sur Facebook, l’ancien président de la région s’est également exprimé à ce sujet mettant en avant les mêmes arguments confiés au journal sportif national. Il y met également les opportunités de retombées économiques en soulignant que le Canada (contre qui la France jouera en mars 2016) entretien des liens économiques et aériens avec les Antilles françaises. Hier, le ministre des Sports, Patrick Kanner, a défendu le maintien de la Guadeloupe pour l’organisation de la Coupe Davis. Sur les réseaux sociaux, si plusieurs défendent également le maintien de la compétition en Guadeloupe, notamment pour les retombées internationales de la Coupe Davis, beaucoup s’insurge d’un tel coût et mettent en avant d’autres prérogative sociales et économiques, plus urgentes que la compétition.